mardi 5 novembre 2024 17:19

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Le Royaume-Uni veut durcir sa politique migratoire

Neuf mois avant l'élection générale, le gouvernement britannique a décidé de franchir un pas dans son débat sur l'immigration, en s'attaquant au sujet des immigrés venus des autres pays européens.

Lundi, le vice-premier ministre britannique et leader des libéraux-démocrates, Nick Clegg, doit donner une allocution attendue où il doit proposer notamment un renforcement du système migratoire.

Dans le système actuel, les ressortissants des derniers membres qui ont adheré à l'Union européenne doivent attendre jusqu'à sept ans avant d'avoir le droit de vivre et travailler dans d'autres pays de l'UE. Le Royaume-Uni veut proposer un allongement de cette durée, qu'il justifie par des différences économiques entre les Etats. 

Selon lui, les nations comme le Royaume-Uni devraient également avoir le droit de freiner les entrées aux frontières si le nombre de migrants est trop important une fois le délai dépassé : 

« Il ne s'agit pas de fermer la porte, mais de stabiliser le flux de personnes entrant au Royaume-Uni de manière prudente et honnête. »

SOUS LA PRESSION DES EUROSCEPTIQUES

Ce tour de vis de la politique migratoire britannique intervient alors que de nombreux candidats à l'adhésion européenne font polémiques, notamment la Serbie et la Turquie. Pour rassurer les Etats membres, confrontés à une vague de scepticisme antieuropéen, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a prévenu qu'il n'y aurait pas de nouvelle adhésion au cours des cinq prochaines années.

Placé sous pression par la montée du Parti pour l'indépendance UKIP, eurosceptique, le premier ministre David Cameron a promis de renégocier les liens du pays avec Bruxelles et d'organiser un référendum sur l'appartenance à l'UE en 2017 s'il est réélu. Les sondages montrent que l'immigration est une préoccupation majeure des électeurs britanniques en vue de l'élection générale de mai 2015.

04.08.2014

Source : Le Monde

 

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