"Beaucoup de réfugiés vivent dans des zones fortement endommagées par les violences et sont incapables de se rendre dans des zones plus sûres en raison des combats ", a déclaré une porte-parole du HCR, Ariane Rummery, lors d'un point de presse à Genève.

"Des milliers de gens désespérés entreprennent le voyage dangereux par la mer vers l'Europe", a déploré la porte-parole, affirmant que la situation "se détériore rapidement poussant toujours plus d'entre eux à quitter le pays".

D'après l'ONU, environ 88.000 personnes sont arrivées par bateau en Italie depuis le début de l'année, dont 11.000 au cours des quinze derniers jours, et environ 77.000 seraient parties de Libye. "C'est déjà plus que le double par rapport au nombre d'arrivées en Italie l'an dernier", précise le Haut-commissariat.
Dans ce contexte, le HCR a appelé les autorités libyennes à assouplir les restrictions en matière de visa de sortie afin de permettre aux gens de partir. Il a demandé, en même temps, aux gouvernements d'Egypte et de Tunisie de "laisser leurs frontières ouvertes à ceux qui fuient la violence et cherchent une protection internationale".

En deux semaines, les violences à Tripoli et Benghazi ont fait plus de 220 morts et un millier de blessés et amené plusieurs pays du monde à évacuer leurs ressortissants.

Le gouvernement de transition a fait état de "centaines de familles déplacées" à Tripoli et mis en garde contre l'"aggravation de la situation humanitaire" dans la capitale.

05 août 2014

Source : MAP