L’engouement des MRE pour l’immobilier ne s’est jamais démenti. Au premier semestre 2014, la diaspora marocaine a essentiellement concentré ses investissements dans l’immobilier sur Casablanca et Marrakech.
Dans quelles villes préfèrent acheter les Marocains résidant à l’étranger ? Casablanca vient en tête, talonnée de près par Marrakech. Les deux villes accaparent à elles seules 52% des investissements en immobilier réalisés par les MRE au cours du premier semestre 2014.
Selon une enquête réalisée par le site immobilier Mubawab.ma, la diaspora marocaine a essentiellement concentré ses investissements dans l’immobilier dans la métropole et la ville ocre. Casablanca représente une part de 28% d des MRE et Marrakech 24%.
Le reste des investissements est principalement effectué entre les villes d’Agadir (14%), Tanger (8%), Rabat/Salé (6%), Essaouira (5%), El Jadida (4 %), Mohammedia (4%), Oujda-Saidia (2%) et Fès (2%). «Les MRE investissent principalement dans leur ville d’origine pour avoir un pied-à-terre mais s’intéressent également aux autres grandes villes marocaines estivales. La station balnéaire d’Oualidia est très prisée par ces derniers, avec un taux d’investissement de 0,6 %», explique-t-on à Mubawab.ma.
La diaspora préfère plutôt acquérir des appartements à hauteur de 49%, sur tout le Royaume. Elle exprime aussi un intérêt, qui confirme la tendance nationale pour les segments des villas et maisons de luxe, vu que ces dernières représentent 13% de ses acquisitions, selon la même source. La diversité des offres des promoteurs immobiliers a joué un rôle important pour dynamiser leurs investissements au Maroc sur ces deux segments. Les maisons et riads constituent plus de 15% des investissements des MRE au Maroc. D’autres préfèrent investir dans la terre pour bâtir, vu que les terrains représentent 7% de leurs acquisitions ou acheter des locaux commerciaux (2 %) pour générer du chiffre au Maroc via la location ou l’activité commerciale.
Chez Mubawab, on souligne que la grande partie des investissements se fait dans des biens immobiliers dont la valeur est inférieure à 800.000 dirhams. Quant aux biens immobiliers de la tranche 10-30 millions dirhams, ils représentent 2% des investissements MRE. Cette enquête révèle également que la grande partie des investissements provient d’Europe, à hauteur de 80%, et principalement de France. Les Marocains vivant au Moyen-Orient et au Maghreb représentent, quant à eux, 10 % des investissements immobiliers des MRE.
L’Arabie Saoudite, la Libye, les Emirats Arabes Unis et le Koweït sont les principales sources d’investisseurs, selon la même source. La diaspora marocaine d’Amérique du Nord ne participe qu’à hauteur de 5 % des investissements immobiliers des MRE au Maroc, ajoute Mubawab. Quant au reste des Marocains vivant dans des pays où la diaspora marocaine est minime, ils participent à hauteur de 4 % dans ces investissements. La pierre reste la principale affectation des investissements des MRE, malgré la morosité de la conjoncture économique internationale. Après une légère amélioration en 2012, les transferts des Marocains résidant à l’étranger au titre de l’exercice 2013 ont reculé de 1,5 %.
La zone euro constitue toujours la principale source de ces transferts, mais la part des pays du Golfe continue de se renforcer passant à 16% en 2013 contre 14% en 2012 et 11% en 2011. Par ailleurs, les recettes des Marocains résidant à l’étranger ont accusé une légère baisse de 0,4%, en atteignant plus de 27,47 milliards de dirhams durant les six premiers mois de l’année en cours, contre plus de 27,59 milliards de dirham un an auparavant.
9-08-2014, Atika Haimoud
Source : Aujourdhui.ma
