Alors que le taux d'activité des personnes de nationalité belge est de 74pc, celui des étrangers hors Union européenne atteint 56,8pc, selon les résultats d'une étude réalisée par l'organe européen.

Un constat d'autant plus interpellant pour les autorités belges que ses voisins font nettement mieux. En Allemagne, le taux d'activité des étrangers atteint 66,8pc, alors qu'il est de 64,8pc en France et de 61,8pc aux Pays-Bas. Cette situation reste similaire à celle de l'année dernière. La Belgique était déjà lanterne rouge loin de ses voisins.

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer ce mauvais classement. Il y a d'abord, selon des chercheurs, la question du faible niveau de formation des immigrants, d'autant que le niveau de formation des Belges et des Européens a rapidement progressé ces dernières années.

Le degré d'exigence linguistique élevé en Belgique (français-néerlandais), particulièrement à Bruxelles, est cité parmi les facteurs qui favorisent l'exclusion des travailleurs issus de l'immigration.

D'autres insistent sur les problèmes liés à la discrimination à l'embauche. 'A diplôme égal, les étrangers ont plus de difficulté à décrocher un emploi'', estime le centre pour l'égalité des chances.

A l'échelle de l'UE, Eurostat indique que le taux de chômage des citoyens d'un pays hors-UE (21,3pc), âgés de 20 à 64 ans, était en 2013 'plus de deux fois supérieur'' à celui des citoyens du pays déclarant (10pc).
Dans presque tous les Etats membres de l'UE, le taux d'emploi des ressortissants nationaux était plus élevé que celui des citoyens de pays hors-UE, sauf à Chypre (66,8pc pour les nationaux, contre 74,3pc pour les citoyens de pays hors-UE), en République tchèque (72,4pc contre 79,5pc), en Lituanie (69,8pc contre 70,8pc) et en Italie (59,5pc contre 60,1pc)

11 août 2014

Source : MAP