A travers une cinquantaine de toiles, dans des couleurs sombres et des reflets dorés, "je peins ce que je ressens et je tente de refléter l'espoir d'une femme dans un monde où on a du mal à se positionner", a confié Fatema Binet-Ouakka à la MAP. Les oeuvres de Binet-Ouakka se veulent aussi l'expression du véritable visage de l'Homme, a-t-elle expliqué, ajoutant que cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 26 octobre prochain, a pour but notamment de dénoncer les violences dans la société et promouvoir les valeurs du "vivre avec l'autre" de même qu'elle invite à "réfléchir à l'avenir de nos enfants". Fatema Binet-Ouakka partage, dans cette exposition dont le vernissage est prévu le 18 septembre, sa lucidité sur le monde actuel et dispense sa vision humaniste et sa profonde croyance en l'être humain. Elle affirme que sa démarche, sans être militante au sens habituel du terme, relève d'un réel engagement au service de la cause des femmes, faisant savoir que son travail de plasticienne oscille entre semi-figuration et abstraction. "Créer constitue un chemin vers la spiritualité, peindre demeure pour moi une prière à travers laquelle j'explore toutes les profondeurs de mon être", affirme l'artiste. Née aux Aït Sadden, à l'est de Fès, Fatema Binet-Ouakka a immigré en France où elle a intégré, par hasard, un atelier de peinture, puis l'Ecole des Beaux Arts de Versailles où elle a appris, durant trois ans, la peinture flamande et le dessin. Cette diplômée en Psychologie Physiologie à l'Institut Pierre et Marie Curie de Paris, a participé à plusieurs manifestations internationales dont l'Exposition Universelle de Shanghai d'Art Contemporain (2010) et la semaine culturelle africaine à l'UNESCO (2013). Elle a également reçue plusieurs distinctions dont la médaille d'argent de la Société Académique d'éducation et d'encouragement "Arts-Sciences-Lettres" de Paris en 2010 et les prix "Leonardo da Vinci" et "Martin Luther King" de l'association italienne "Italia in Arte"(2009).

2 sept 2014

Source : MAP