La Commission des migrations de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a estimé, mardi à Paris, que les Etats membres du Conseil devraient adopter et appliquer des lois interdisant le placement en rétention d'enfants en raison de leur situation de migrants.
Approuvant un projet de rapport de la Géorgienne Tinatin Bokuchava relatif à la rétention des enfants migrants, la commission a estimé que cette pratique constitue une violation manifeste des droits de l'enfant, alors qu'il s'agit d'un phénomène croissant en Europe, où des dizaines de milliers d'enfants migrants finissent encore chaque année en rétention.
Dans un projet de résolution, qui sera soumis à la prochaine session plénière de l'APCE, l'Assemblée se déclare très préoccupée de constater que le placement en rétention d'enfants migrants est un phénomène croissant dans les pays membres du Conseil de l'Europe.
"Malgré des améliorations dans la législation et la pratique de certains pays européens, des dizaines de milliers d'enfants migrants finissent encore chaque année en rétention. Cette pratique est contraire à l'intérêt supérieur de l'enfant et constitue une violation manifeste de ses droits" , lit-on dans ce texte.
L'Assemblée s'alarme, dans le même projet de texte, des conséquences graves que la rétention, même de très courte durée et dans des conditions relativement humaines, peut avoir à plus ou moins long terme sur la santé physique et mentale des enfants, estimant que les enfants migrants placés en rétention " sont particulièrement exposés aux effets négatifs du placement en rétention et peuvent être gravement traumatisés ".
09 sept. 2014
Source : MAP