Des artistes français, dont les réalisateurs et acteurs de cinéma Mathieu Amalric, Josiane Balasko et Régis Wargnier, ont demandé au gouvernement, dans une lettre publiée mardi, l'attribution de titres de séjour pour des coiffeuses africaines, qui accusent leur employeur d'exploitation.
Dans une lettre ouverte adressée aux ministres de l'Intérieur, du Travail et de la Justice, les artistes "exige(nt) la protection immédiate, notamment par l'obtention d'un titre de séjour", des coiffeuses qui occupent depuis plusieurs semaines leur ancien salon parisien, et "de tout mettre en oeuvre pour lutter contre cet esclavage moderne qu'est l'exploitation de travailleurs sans-papiers".
Une vingtaine de salariées de ce salon du Xe arrondissement de Paris, originaires de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Nigeria ou du Mali, sont en grève depuis le 22 mai pour protester contre leurs conditions de travail. Elles ont obtenu début juin, avec l'appui de leur syndicat, la CGT, des contrats de travail.
Après que leur employeur a déposé le bilan le 8 juillet, elles ont porté plainte pour "traite d'êtres humains, faillite frauduleuse et travail dissimulé". Depuis le 24 juillet, elles occupent les locaux de leur ancien salon, fermé.
Elles affirment avoir été payées "à la tâche" (ce qui est illégal) près de 400 euros par mois en travaillant 7 jours sur 7, de 09H00 à 23H00.
Parmi les principaux signataires de cette lettre figurent Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Jeanne Balibar, Laurent Cantet, Thomas Gilou, Romain Goupil, Nils Tavernier et Régis Wargnier.
09 sept. 2014
Source : AFP