Des acteurs associatifs, responsables et chercheurs ont appelé, vendredi à Paris, à promouvoir la création de communautés de développement fédérant les efforts des jeunes compétences marocaines installées à l'étranger et des acteurs locaux, dans le but de soutenir les programmes de développement humain à travers le Maroc.
Lors de cette rencontre, dédiée à la capitalisation de l'étude sur "Le rôle des migrants dans le développement du territoire" , menée par les associations Migrations et Développement et F3E avec l'appui de l'Agence française de développement (AFD), les participants ont mis l'accent sur l'importance d'attirer les jeunes compétences de la diaspora pour enrichir ces communautés de développement, suivant des méthodes innovantes et adaptées aux atouts et besoins de ces nouveaux migrants.
Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Royaume du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a noté que l'attachement des jeunes générations de migrants marocains à leur pays d'origine se traduit par leur envie de jouer un rôle dans son processus de développement, soulignant que la mise en place de communautés de développement des compétences marocaines à travers le monde constituera une initiative importante sur ce plan.
Le schéma traditionnel de la solidarité des MRE avec leur territoire d'origine, exprimé souvent par le biais d'un soutien financier à leurs familles, est en passe d'être révolu au profit d'un intérêt grandissant pour l'investissement dans les secteurs productifs et la contribution à des actions concrètes partout au Maroc, une tendance présente notamment au seine des jeunes générations de migrants, a souligné M. Benmoussa.
Ces jeunes compétences sont capables d'apporter une précieuse valeur ajoutée en termes de savoir-faire, d'innovation et d'énergie, a-t-il mis en exergue, ajoutant que la nature de l'engagement en faveur du développement de son pays d'origine évolue et porte de plus en plus sur des objectifs ciblés et des projets définis.
M. Benmoussa a également relevé la consécration par le Maroc, notamment à travers la nouvelle Constitution, de l'importance de l'apport du migrant et les efforts entrepris pour renforcer son rôle dans le développement de sa patrie, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI en faveur d'une participation pleine des MRE sur les plans politique, économique et sociale.
De son côté, Aouatif El Fakir, de l'association Migrations et Développement, a indiqué que les formes de solidarités des premières générations de migrants répondaient à des considérations familiales et étaient liées à un territoire, une ville ou une commune déterminées, contrairement aux nouveaux migrants qui, eux, veulent choisir les initiatives auxquelles ils participeront, avec pour terrain d'action l'ensemble du territoire marocain.
La création de communautés de développement est un outil de coordination permettant de répondre aux besoins en compétences des associations et acteurs du développement local, de même qu'il favorise l'attachement des migrants à leur pays d'origine, a-t-elle dit.
Les participants à cette rencontre ont aussi plaidé pour une utilisation des nouveaux outils de communication et des réseaux sociaux afin d'attirer les jeunes compétences de la diaspora marocaine et faciliter leurs échanges avec les acteurs du développement local au Maroc.
13 sept. 2014
Source : MAP