jeudi 4 juillet 2024 16:13

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Accord franco-britannique sur la gestion des migrants à Calais

La France et le Royaume-Uni ont conclu un accord sur la "gestion de la pression migratoire" à Calais (nord de la France), prévoyant une contribution britannique de 15 millions d'euros, a annoncé samedi le ministre français de l'Intérieur.

Selon le ministre, Bernard Cazeneuve, le Royaume-Uni "reconnaît" être "responsable avec la France des mesures urgentes et de long terme qui doivent être mises en place" pour "dénouer la crise que connaît la question migratoire à Calais depuis plusieurs années".

Cet accord, conclu après "trois semaines de négociations" entre le ministre français et son homologue britannique, Theresa May, prévoit la création d'un "fonds commun", "alimenté par une contribution britannique de cinq millions d'euros par an pendant trois ans, soit 15 millions d'euros au total", selon le gouvernement français qui ne précise pas à ce stade son propre apport.

Interrogé par l'AFP, le ministère a expliqué que "jusqu'ici, la France assumait seule le coût", "la contribution française existe déjà". "Les 15 millions britanniques vont donc soulager l'Etat (...) et permettre d'investir plus vite", plaide-t-on dans l'entourage du ministre.

"Ce fonds financera des actions destinées à sécuriser le port de Calais", dont l'agencement sera "modifié pour améliorer les contrôles et fluidifier le trafic", et à "protéger les personnes vulnérables", précise le ministre.

Trois chantiers pourront être maintenant lancés, a affirmé à la presse à Calais le président de la CCI Côte d'Opale, gestionnaire du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau: la pose de clôtures de 4 m de haut pour éviter les "assauts répétés des migrants" sur les camions, l'augmentation du nombre de postes de contrôle de l'immigration britannique et la création d'un vaste parking sécurisé pour les poids-lourds.
"C'est la première fois qu'on obtient une réponse accompagnée de financement de la part du gouvernement britannique, et c'est une reconnaissance officielle de ce gouvernement de ce que nous vivons depuis plus de douze ans à Calais", s'est réjoui de son côté le maire (UMP, opposition de droite) de Calais, Natacha Bouchart, qui avait menacé de bloquer le port sans "geste fort" du Royaume-Uni.

Paris réclamait depuis longtemps une aide à Londres, estimant que ses efforts pour empêcher les migrants de passer outre-Manche étaient dans l'intérêt des deux pays.

Fin août à Londres, M. Cazeneuve avait appelé le gouvernement britannique à "prendre ses responsabilités".
Le secrétaire d'Etat britannique à l'Immigration James Brokenshire a affirmé dans un communiqué que la France et la Grande-Bretagne continueraient à faire en sorte que le problème de l'immigration clandestine, "dont Calais n'est que la partie visible", soit traité plus largement aux niveaux européen et international.

Quelque 1.400 à 1.500 clandestins, selon les autorités françaises, principalement originaires du Soudan et d'Érythrée, se trouvent actuellement à Calais et dans les environs avec l'espoir de se rendre en Grande-Bretagne pour y demander l'asile, en traversant la Manche.

Des tentatives d'intrusions massives ont régulièrement lieu et des rixes ont opposé début août des migrants d'Afrique de l'Est tentant de passer en Grande-Bretagne.

20 sept. 2014

Source : AFP

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