Le pape François a plaidé mardi en faveur d'une coopération mondiale des Etats pour faire face à la crise des flux migratoires et en particulier ceux entre l'Afrique Nord et l'Europe qui ont atteint des niveaux record.
Le souverain pontife a souhaité que soit mis en oeuvre "un réseau universel de coopération", reconnaissant que de nombreuses organisations humanitaires faisaient des efforts "louables" de par le monde mais que des actions plus efficaces devaient être menées pour protéger la condition des migrants.
Dimanche, quarante personnes ont été portées disparues dans le naufrage de leur embarcation à une cinquantaine de kilomètres à l'est des côtes libyennes. Les autorités italiennes ont déclenché une opération de sauvetage.
"Un grand nombre de personnes quittent leur pays pleines de craintes et d'envies pour entreprendre un périple chargé d'espoirs et de dangers afin de trouver de meilleures conditions de vie", note le pape dans son message.
La violence et le chaos politique qui règnent en Libye, la guerre civile en Syrie ou encore la conscription forcée en Erythrée incitent de nombreuses personnes à fuir leur pays.
Ces candidats au départ sont les victimes de passeurs et de trafiquants qui exigent jusqu'à 1.000 dollars (près de 800 euros) pour une place sur une embarcation de fortune à destination de l'Europe.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 3.000 personnes ont péri en Méditerranée en tentant de fuir à partir de l'Afrique cette année.
Face à la situation en Libye, les autorités de Tripoli ont reconnu la semaine passée qu'elles n'étaient pas en mesure d'assurer l'ordre et la sécurité et avaient besoin de la coopération des pays voisins.
Le pape François avait réservé en 2013 son premier voyage en tant que souverain pontife à l'île italienne de Lampedusa, située à mi-chemin entre la Sicile et la Tunisie, où débarquent de nombreux bateaux transportant des clandestins.
23 septembre, (Isla Binnie, Pierre Sérisier pour le service français)
Source : Reuters