La question de l'intégration des immigrés en Espagne est un processus pluridimensionnel devant impliquer divers acteurs sociaux et forces politiques, ainsi que la société civile, ont souligné, lundi à Séville (Sud de l'Espagne), les participants à un colloque organisé dans le cadre de la Semaine culture marocaine.
Les institutions, le gouvernement à travers une politique interactive, les acteurs sociaux, les partis politiques et les associations de la société ont un rôle important à jouer pour mener à bien et accélérer le processus d'intégration des immigrants étrangers, ont indiqué les différents participants à ce colloque, tenu sous le thème "La diversité culturelle et le rôle de l'immigration dans les sociétés d'accueil".
De même, ont-ils ajouté, des efforts supplémentaires doivent être déployés pour éliminer les stéréotypes et les clichés sur la communauté immigrante établie dans les différentes régions espagnoles, mettant l'accent sur la contribution économique et sociale des immigrés dans le développement du pays ibérique, notamment avant la crise économique internationale.
L'immigration, qui constitue un fait social naturel et mondial, est un phénomène qui enrichit la culture et la société d'accueil et crée un dynamisme économique qui reste, toutefois, positif malgré les difficultés de l'intégration qui doivent être résolues par l'ensemble des acteurs sociaux et politiques, ont fait observer les intervenants, parmi lesquels figurait le célèbre peintre marocain Ahmed Ben Yessef.
Ils ont, par la même occasion, insisté sur l'importance de la défense et la protection des droits des immigrés, une condition sine qua non pour une meilleure intégration dans le tissu social dans la société d'accueil.
Au terme de ce colloque, les participants ont visité une exposition intitulée "Graines du nouveau Maroc", initiée dans le cadre du projet Observatoire transfrontalier pour les migrations et la promotion du dialogue interculturel (MENARA), en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger.
L'exposition, qui comprend 37 clichés et un documentaire, montre la vie de quatre jeunes marocains inscrits dans des universités d'Andalousie (sud de l'Espagne), et qui comptent retourner à leur pays après la fin de leurs études pour y travailler.
La manifestation a pour but de montrer au public "une génération qui brise les stéréotypes qu'une grande partie de la société espagnole a sur la communauté marocaine établie en Espagne".
Ces activités s'inscrivent dans le cadre de la semaine culturelle marocaine à Séville, inaugurée lundi soir et qui se poursuivra jusqu'au 1er octobre.
Le programme de cette semaine, initiée par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration et de la Fondation Trois cultures de la Méditerranée, propose également deux rencontres dédiées aux professionnels et aux entrepreneurs pour présenter les secteurs économiques émergents au Maroc.
Plusieurs colloques et débats sont aussi programmés sur la diversité culturelle au Maroc, outre des visites guidées au Pavillon Hassan II, siège de la Fondation des Trois cultures qui avait affiché, en 1992, l'enseigne du Maroc lors de l'Exposition universelle.
30 sept 2014
Source : MAP