Une récente étude de la Dares présente les résultats de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) menée, en 2008, par l’INED et l’INSEE.
Alors que la part de jeunes immigrés diplômés est élevée (18 % ont un diplôme équivalent ou supérieur à bac+3, contre 17 % des jeunes non issus de l’immigration et 16 % des jeunes descendants d’immigrés), les jeunes âgés de 18 à 29 ans immigrés ou descendants d’immigrés rencontrent à la fin de leurs études plus de difficultés d’insertion professionnelle que les autres jeunes.
Après être sortis de l’école, ils sont en effet moins souvent en emploi durable et connaissent plus souvent des alternances de situations d’emploi, de chômage et d’inactivité que les jeunes non issus de l’immigration. Lorsque les jeunes résident en Zus ces difficultés d’insertion sont accentuées.
L’inactivité durable (au moins un an en continu) des jeunes concerne davantage les femmes, en particulier les femmes immigrées et les résidentes des Zus. Les jeunes en Zus déclarent plus fréquemment avoir subi au cours des cinq dernières années précédant l’enquête des discriminations liées à l’emploi, qu’il s’agisse d’un refus injuste d’un emploi, d’un refus injuste de promotion ou d’un licenciement injuste.
L’enquête indique que les écarts de trajectoires d’insertion selon le lieu de résidence sont plus importants que ceux observés entre les jeunes de différentes origines.
En Poitou-Charentes, 6% des demandeurs d’emploi sont d’origine immigrée. Cette population représente 3 % des actifs et 4,5 % des élèves/étudiants.
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2/10/2014,
Source : arftlv.org