Les migrants en provenance de l'Afrique subsaharienne représentent presque le tiers des 4.077 personnes décédées cette année alors qu'elles cherchaient un avenir meilleur, selon un rapport l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les Subsahariens forment au niveau mondial le 30 pc des victimes depuis le début d'année, juste devant les migrants issus du Moyen-Orient (23 pc), précise l'OIM dont le siège est à Genève.
Le rapport indique qu'au cours de cette année, plus de 4.000 migrants sont déjà morts en tentant de rejoindre un autre pays, dont 3.000 en Méditerranée, un chiffre qui s'inscrit en nette hausse de 70 pc par rapport à l'an dernier.
L'organisation intergouvernementale souligne qu'au moins 40.000 migrants ont péri pendant leur exode depuis l'an 2000. Le nombre réel serait beaucoup plus élevé, certains estimant que pour un corps identifié, il faut compter deux disparus, relèvent les auteurs du rapport.
L'OIM évoque "une augmentation spectaculaire du nombre de migrants qui tentent de rejoindre l'Europe", y compris plus de 112.000 migrants en situation irrégulière qui ont été enregistrés par les autorités italiennes durant les huit premiers mois de l'année, soit environ trois fois plus que dans l'ensemble de l'année 2013.
En 2014, les Syriens représentent la majorité de ceux qui sont arrivés en Italie en quête d'une vie meilleure après plus de trois ans d'une guerre civile dévastatrice. Viennent ensuite les Erythréens qui se tournent vers l'Europe "en vue de fuir la répression, le travail forcé et le service militaire".
La détérioration de la situation sécuritaire en Libye a également poussé un plus grand nombre d'immigrés à entreprendre le périple méditerranéen, ajoutent les auteurs du rapport.
Dans d'autres régions du monde, plus de 6.000 migrants sont morts depuis 1998 en traversant la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, et environ 1.500 migrants sont décédés en tentant de rejoindre l'Australie depuis l'an 2000.
7 oct 2014
Source : MAP