De plus en plus de titres de séjour sont accordés alors que les naturalisations diminuent, selon le rapport 2013 du Réseau européen des migrations (EMN) publié mercredi.
En plus d’avoir renouvelé 4 720 titres de séjour, la direction de l’immigration a délivré 4 781 premiers titres en 2013, contre 4 390 en 2012, ce qui représente une augmentation de 8,9%, selon le rapport de l'EMN publié mercredi. Parmi toutes ces personnes, 1 637 sont arrivées en tant que «résident longue durée», dont une grande partie des Balkans (532 monténégrins, 280 serbes et 175 bosniens). Le regroupement familial représente lui le deuxième motif d’immigration. 912 premiers titres de séjour ont été délivrés à des membres de famille. Les principaux pays d’origine de ces personnes sont les États-Unis (158), le Monténégro (124) et la Chine (86). Autre donnée intéressante, les chiffres de la migration économique ont presque doublé (de 661 à 1 257 personnes), résultant de la transposition d’une directive européenne simplifiant l’accès au marché du travail pour les immigrés.
Quels ressortissants veulent obtenir la nationalité?
Autre volet abordé dans le rapport, 4 411 personnes sont devenues luxembourgeoises l’année dernière, soit une diminution de 5,7% par rapport à 2012 (4 680). Si le nombre de recouvrements (obtenus en faisant valoir la nationalité luxembourgeoise d’un aïeul) augmente, les naturalisations sont en baisse (- 16,5%). 2 437 personnes ont été naturalisées via cette procédure. Les ressortissants portugais arrivent largement en tête (981) devant les ressortissants italiens (301) et français (214).
Concernant la protection internationale, le Luxembourg a enregistré deux fois moins de demandes que l’année précédente (1 071 en 2013 contre 2 057 en 2012). Sans surprise, la grande majorité de ces requêtes viennent de personnes originaires des Balkans (55,3%). L’obtention du droit d’asile peut prendre beaucoup de temps, et ses chances d’aboutissement demeurent incertaines. Sur les 1 432 décisions prises l’année dernière, 133 personnes ont obtenu le statut de réfugié et 33 celui de protection subsidiaire. À noter que 595 personnes ont opté pour un retour volontaire, dont une grande majorité originaire des Balkans (470). 284 personnes ont été emmenées en centre de rétention, et 84 ont été éloignées du territoire dans le cadre d’un retour forcé.
Thomas Holzer
Source : L'essentiel