mardi 5 novembre 2024 05:20

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Londres ferait une "erreur historique" en "s'aliénant" les pays d'Europe de

Le président sortant de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré lundi à Londres que le Premier ministre David Cameron ferait une "erreur historique" en s'aliénant les pays d'Europe de l'Est lors des renégociations qu'il entend mener avec l'UE.

Sous pression des eurosceptiques de son camp conservateur (droite) et du parti europhobe Ukip, David Cameron a promis d'organiser, s'il est réélu l'année prochaine, un référendum sur une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne en 2017. Il souhaite au préalable renégocier les termes de la relation du pays avec l'Union européenne.

M. Barroso a affirmé, dans un discours prononcé à l'institut Chatham House de Londres, que "la Commission a toujours été prête à participer à des discussions constructives", rappelant cependant que "les changements doivent être acceptés par tous les pays".

"C'est une illusion de croire qu'un espace pour le dialogue peut être créé si le ton et le fond des arguments avancés remettent en cause le principe acquis et offensent d'autres Etats membres", a-t-il ajouté.
"Ce serait une erreur historique de la part du Royaume-Uni de continuer à s'aliéner ses alliés naturels en Europe centrale et de l'Est sur les questions" portant notamment sur la liberté de circulation au sein de l'UE, "alors que vous avez été l'un des plus ardents défenseurs de leur adhésion" , a-t-il fait valoir.

En visite dans une usine Ford de l'est londonien, M. Cameron a répliqué sèchement en soulignant qu'il ne répondait de sa politique que devant le peuple britannique.

"Ce dont a besoin le Royaume-Uni, c'est une renégociation de notre relation avec l'Union européenne, puis d'un référendum qui offre aux Britanniques l'opportunité de décider si nous devons rester ou non dans cette entité reformée", a-t-il déclaré.

"Le boss (...) c'est le peuple britannique". Les Britanniques "veulent, et cela n'a rien de déraisonnable, que ce problème soit réglé, et je le règlerai", a-t-il ajouté.

M. Barroso, appelant à garder un "bon état d'esprit de part et d'autre-", a confié avoir "un problème avec la thèse -qui n'est pratiquement pas remise en cause par les hommes politiques britanniques- qu'il y a une tension permanente entre les intérêts du Royaume-Uni et ceux de l'UE".

"Mon expérience m'a montré le contraire", a-t-il ajouté, jugeant que sur de nombreux points, notamment les coûts du changement climatique ou les sanctions à l'encontre de la Russie, le Royaume-Uni n'aurait "probablement pas" pu trouver une solution satisfaisante "sans un peu d'aide de ses amis" européens.
Appelant les politiques britanniques "à exposer les faits tels qu'ils sont" et à défendre les atouts de l'UE pour le Royaume-Uni, il a mis en garde contre le fait que "si les gens ne lisent que des représentations négatives et souvent fausses des faits dans les journaux, du lundi au vendredi, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu'ils accrochent le drapeau européen sur leur porte d'entrée le dimanche, juste parce que les politiques leur disent que c'est la bonne chose à faire".

20 oct. 2014

Source : AFP

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