dimanche 24 novembre 2024 11:36

Migrant'scène 2014 : Rêve[s] et tourmente[s] sur les routes de l’Europe

Du 15 au 30 novembre 2014, 2 semaines d’événements, de débats, de rencontres et de fêtes !

Dans plus de 40 villes en France métropolitaine, en Outre-mer et à l’international.

MIGRANT’SCÈNE 2014 est avant tout un voyage. À travers une programmation culturelle, solidaire, ouverte à l’échange et au dialogue, LA CIMADE propose d’appréhender l’Europe dans sa complexité et de s’interroger sur ses représentations.

POURQUOI L’EUROPE ?

Le contexte de crise favorise le développement d’un sentiment de rejet de l’autre de plus en plus marqué. L’Europe est au cœur des préoccupations politiques et sociales.

SI L’EUROPE S’EST FONDÉE EN PARTIE AUTOUR DU RESPECT DE LA DIGNITÉ HUMAINE ET DES DROITS DE L’HOMME, LES POLITIQUES MENÉES ACTUELLEMENT DANS LE DOMAINE DES MIGRATIONS SONT DE PLUS EN PLUS RÉPRESSIVES ET PORTENT ATTEINTE AUX DROITS FONDAMENTAUX DES PERSONNES.
Ambivalente, l’Europe est pour certains un idéal, un symbole de paix, un espace de liberté de circulation. Pour d’autres, un territoire aux portes closes, une union où l’économique prévaut sur l’humain.

MYTHE OU RÉALITÉ DE L’« INVASION » ?

L’histoire des migrations et des exils est centrale dans la construction européenne. Depuis l’antiquité, l’Europe est un continent de flux migratoires constants.

Jusqu’à la première moitié du 20e siècle, les migrations s’effectuaient majoritairement d’Europe vers les autres continents ou entre les pays européens eux-mêmes. L’Europe est perçue comme un eldorado au sortir de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle la plupart des pays européens sont devenus des terres d’immigration. Pour appréhender l’Europe actuelle, il est nécessaire de comprendre l’histoire des mouvements de populations, européens et internationaux, et l’impact de ces migrations sur les pays et régions d’accueil.

LIBRE CIRCULATION OU FORTERESSE ?

L’Union européenne tente de catégoriser les personnes migrantes qu’elle choisit d’accueillir ou non sur son territoire. Elle se veut inaccessible pour les « indésirables » alors qu’elle est un espace de libre circulation pour les citoyens de l’Union européenne ou certains étrangers choisis.
La mobilité a toujours existé en Europe, à l’intérieur ou à l’extérieur du continent. Bien que nous soyons tous des migrants potentiels, que la libre circulation soit un des fondements de l’Union européenne et qu’elle soit protégée juridiquement, les citoyens de l’Union européenne n’en bénéficient pas de la même façon.

RICHESSE OU FARDEAU DES HOMMES ?

Les migrations sont des facteurs dynamiques de transformations sur le plan économique, démographique, social et culturel. Pourtant la xénophobie se renforce au sein des États membres de l’Union européenne.

Seule une compréhension approfondie des phénomènes de mutation vers des sociétés pluriculturelles permettra de reconnaître les particularités des groupes d’appartenances –liés par l’histoire, la religion, la langue, l’ethnie ou le territoire - et de construire des ponts créateurs d’unité entre les groupes au sein d’une société. La prise en compte de la diversité des personnes migrantes est un atout important dans la construction identitaire européenne et l’émergence d’une véritable «Europe plurielle» basée sur la mixité sociale et le vivre ensemble.

FOCUS :  Les Roms, européens ou étrangers en territoire européen

En France, environ 85% de ceux qu’on appelle les Roms sont des ressortissants de l’Union européenne, essentiellement Roumains et Bulgares. Ils ne bénéficient cependant pas des mêmes droits que les autres citoyens européens et subissent des discriminations spécifiques. Pourtant, l’itinérance caractérise les populations Roms depuis plus de 600 ans.

Leur arrivée en France s’est traduite par plusieurs vagues migratoires, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, puis respectivement durant les années 1970 et 1990. Selon les estimations, le nombre de Roms en France se situe entre 15000 et 20 000, une donnée stable depuis une dizaine d’années.

DES CHIFFRES

En 2012, les étrangers dans l’Union européenne représentaient 33,6 millions sur 503,6 millions d’habitants, soit 6,5% de la population totale. Eurostat

Plus d’un tiers de ces étrangers était des citoyens de l’UE vivant dans un autre État membre et moins de deux tiers étaient des ressortissants de pays non-membres de l’UE (20 millions, soit 4,1% de la population de l’UE). (Eurostat)

Alors que le nombre de pays au sein de l’Union européenne est passé de 12 à 27 en 20 ans, les demandes d’asile au sein de l’UE ont chuté de 680 000 en 1992 à 301 000 en 2011. (Eurostat)
En 2013, près de 9 réfugiés sur 10 ont trouvé l’asile dans les régions en développement. (OCDE)

Retrouvez les programmations de toutes les régions sur http://www.festivalmigrantscene.org/

20 octobre 2014, La Cimade

 Source : mediapart.fr

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