La femme marocaine migrante peut jouer un rôle central dans la consécration du dialogue culturel entre les sociétés, et l'élargissement du champ des initiatives et des interactions sociales et intellectuelles, ce qui ne peut que servir l'alliance des civilisations, a souligné Mme Latifa Akharbach, Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Mme Akharbach qui s'exprimait vendredi à Marrakech, à l'ouverture des travaux de la 2ème rencontre des "Marocaines d'Ici et d'Ailleurs" initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", a ajouté que les migrantes marocaines sont en mesure d'apporter, de concrétiser et d'enrichir le message de l'authenticité, de la modernité, de la diversité et de la coexistence que le Royaume adresse au monde.
Partant de l'intérêt grandissant porté à la question de l'immigration dans l'agenda international et ainsi que par nombre d'acteurs, le dossier de la communauté marocaine à l'étranger est toujours présent dans l'agenda du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, l'objectif étant de défendre les droits légitimes de ses membres, d'améliorer leurs conditions de vie, de préserver leur dignité, et d'assurer leur intégration au sein des sociétés des pays d'accueil, a poursuivi la ministre.
Mme Akharbach n'a pas manqué de rappeler que le Royaume ne cesse de défendre et d'insister, partant de sa grande conviction, sur la nécessité d'établir la distinction entre l'immigration légale et l'immigration clandestine, considérant la première comme levier pour la prospérité et le développement et un moyen pour le rapprochement et la compréhension culturels, alors que la seconde est le produit de réseaux de trafiquants et un critère de la défaillance en matière de développement.
L'immigration clandestine, a poursuivi Mme Akharbach, constitue aussi un défi à la sûreté et des pays d'accueil et des pays de transit et ce, à pied d'égalité, faisant savoir que le Maroc ne cesse de déployer de grands efforts lors des manifestations et des grandes rencontres internationales et dans le cadre des relations bilatérales, pour défendre les droits des migrants et de leurs familles.
Le Maroc ne cesse également d'appeler au traitement du phénomène de l'immigration clandestine selon une approche globale au lieu de l'aborder d'un point de vue uniquement et simplement sécuritaire, a dit la ministre.
Et d'ajouter que le Maroc a été le premier à agir en tenant compte des changements liés à l'immigration mais également de ses nouveautés étant donné sa grande expérience en la matière en tant que pays émetteur mais également d'accueil et de transit, notant que cet intérêt particulier pour la communauté marocaine établie à l'étranger émane essentiellement de la Haute Sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure ses membres.
En vue d'assurer le respect des choix individuels et des projets personnels de chaque membre de cette communauté et d'encourager les compétences établies à l'étranger à contribuer aux efforts de développement de leur pays, Mme Akharbach a fait remarquer dans ce contexte, que le Royaume à oeuvrer pour la conception d'une vision démocratique vis-à-vis du phénomène de l'immigration, de la consécration et de la définition de ses rapports avec la communauté marocaine établie à l'étranger.
Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.
La rencontre qui se tient sur deux espaces parallèles : un colloque scientifique international et un espace "partenariat et coopération", débattra des questions liées notamment aux "migrations féminines marocaines : dynamiques et attentes", "dynamiques migratoires internationales féminines : une approche comparative" et "migration des femmes marocaines : état des lieux".
Source : MAP