Des journalistes viennent de bénéficier d’une formation de deux jours sur les questions de migrations. Organisée par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, elle a été l’occasion de mettre en place le Réseau des professionnels de l’information sur les migrations (Repim).
Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a initié, les 22 et 23 octobre 2014, une formation en faveur des journalistes de la presse écrite et de l’audiovisuel. Cette formation leur a permis d’échanger avec deux enseignants du Cesti et anciens journalistes, Djib Diédhiou et Djadji Touré, sur les bonnes pratiques en matière de traitement de l’information. L’atelier a été également une occasion de mettre en place le Réseau des professionnels de l’information sur les migrations (Repim) avec comme coordonnateur Aliou Wade dit Prince, animateur à la Rts.
Selon le directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Fantamady Kaba, cet atelier de formation à l’endroit des journalistes permettra de créer un lien, d’entretenir un cadre d’échange et de mettre en place un champ de compréhension mutuelle sur la question de la gestion des Sénégalais de l’extérieur.
« Ce n’est pas fortuit que nous puissions penser à faire cette formation », a-t-il soutenu. Car, selon lui, des cas pratiques de traitement de l’information ont récemment fait l’objet de critique, citant l’article publié après le chavirement d’une pirogue entre les eaux marocaines et espagnoles dans laquelle 5 des 7 Africains qui avaient embarqué, avaient perdu la vie. A l’en croire, la Une d’un journal de la place avait identifié et annoncé deux Sénégalais parmi les 5 comme morts, alors que ces derniers ont été sauvés. Le ministère des Affaires étrangères avaient même informé leurs parents qu’ils étaient bel et bien en vie.
D’autres cas du genre ont été évoqués par l’ambassadeur Sory Kaba qui déplore ce genre de traitement d’information. Pour lui, ce traitement de l’information est à éviter. « Il ne doit pas y avoir d’écart pour le traitement de l’information. D’où l’intérêt pour le ministère des Affaires étrangère de densifier le réseau des journalistes qui s’intéressent à la question des migrations et du développement à pouvoir identifier, avec nous, la meilleure approche possible sur ces questions de gestion des Sénégalais de l’extérieur », a-t-il souligné. Non sans préciser que, « dans ce champ de communication que nous voulons évolutive et compréhensible, tout un chacun peut y gagner et plusieurs acteurs (la presse, le gouvernement, les Sénégalais de l’extérieur) y intervenir. Aussi, M. Kaba a assuré de leur disponibilité.
Les consultants et formateurs Djib Diédhiou et Diadji Touré n’ont pas manqué d’inviter les journalistes à toujours vérifier l’information avant de la publier. « La vérification de l’information est le maître mot de la profession », a dit M. Diédhiou, insistant sur la source qu’il la veut toujours fiable. Concernant cette question de gestion des Sénégalais de l’Extérieur, Djib Diédhiou leur a demandé d’aller vers le ministère des Affaires étrangères tout en évitant toute manipulation par les autorités.
La rencontre a été également l’occasion de mettre en place le Réseau des professionnels de l’information sur les migrations. Selon le directeur général des Sénégalais de l’extérieur, ils vont travailler avec cette nouvelle structure sur la base d’un plan d’actions et en les associant à toutes les initiatives.
26 October 2014, Written by ama
Source : lesoleil.sn