Les expulsions forcées d'immigrés depuis la Belgique vers les pays africains touchés par Ebola a cessé depuis plusieurs semaines pour éviter toute contagion des agents de police qui les accompagnaient, a-t-on appris lundi auprès des autorités.
"A la mi-août, on a décidé d'annuler toutes les missions" des agents de police chargés d'escorter les personnes expulsées de Belgique "vers les trois pays, Liberia, Sierra Leone et Guinée, à cause de l'épidémie d'Ebola", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police fédérale, Agnès Reis.
"On ne veut pas prendre de risques pour les membres du personnel, vu l'épidémie qui sévit là-bas", a expliqué Mme Reis. Chaque expulsion par avion mobilise au moins deux policiers, mais ce nombre peut rapidement augmenter en fonction de la taille du groupe de personnes expulsées, a-t-elle précisé.
A leur arrivée, les agents attendent généralement dans l'aéroport de reprendre un vol vers la Belgique après avoir remis les personnes renvoyées aux autorités locales, mais ils peuvent également être amenés à les accompagner jusqu'aux services d'immigration du pays. "On ne veut pas leur faire courir le risque de voyager dans les pays touchés, ou même d'attendre dans l'aéroport pendant quelques heures", a souligné Mme Reis.
En 2012, les Guinéens représentaient le deuxième plus gros contingent de demandeurs d'asile en Belgique, avec 1.808 demandes, derrière les Afghans, selon l'Office des étrangers. La Sierra Leone et le Liberia, tous deux anglophones, ne faisaient pas partie des 20 premiers pays d'origine des demandeurs d'asile en Belgique. Cette tendance s'est maintenue dans le courant de 2013, mais sur les neuf premiers mois de 2014, les demandes émanant de Guinéens ont diminué.
27 oct. 2014
Source : AFP