Du 13 au 26 octobre, 18 000 policiers européens ont participé à l'opération Mos Maiorum, qui vise à contrôler des migrants en situation irrégulière et à collecter des informations sur les réseaux d'immigration clandestine.
Dans les faits, explique une professeure de droit pénal sur le site d'El País, il s'agit surtout "d'arrêter des sans-papiers pour les interroger et récolter des informations à deux fins : tracer la carte des migrations (comment arrivent ces personnes, combien paient-elles à ceux qui leur vendent le trajet, etc.) et établir les routes criminelles des mafias qui s'enrichissent grâce au trafic de personnes". Au même moment, poursuit-elle, on assiste à des cas de détentions de sans-papiers qui ont été fichés, lesquelles "débouchent sur une expulsion en à peine quarante heures". Trop peu pour constituer une défense et, surtout, "sans passer par un centre de rétention, ce qui suppose qu'il n'y a pas eu d'ordre judiciaire d'incarcérer".
"Ce n'est pas la première fois que les États membres organisent ce genre d'opération", observe la RTBF (radio-télévision belge francophone). "Il y en a une pratiquement tous les six mois, et elles portent souvent un nom inspiré de la mythologie européenne. Mais généralement, ces opérations se déroulent de manière plus discrète. Cette fois-ci, l'Italie, qui est à l'origine de l'opération, a décidé d'en faire la publicité", note encore l'article, qui pointe l'objectif de communication : "montrer à l'opinion publique des pays où la pression migratoire est plus importante, comme l'Italie, que l'Europe agit sur l'immigration clandestine".
29/10/2014
Source : courrierinternational.com