Les immigrants en provenance de l'Union européenne ont rapporté 20 milliards de livres (26 milliards d'euros) aux caisses du Royaume-Uni lors de la dernière décennie, affirme un rapport publié mercredi, au moment où le Premier ministre conservateur David Cameron veut la limiter.
Selon cette étude, réalisée par l'University College de Londres (UCL), les immigrants européens paient beaucoup plus d'impôts qu'ils ne touchent de prestation sociales, d'où ce solde de 20 milliards de livres de contribution aux finances nationales.
Elle révèle aussi que les personnes venant d'Europe de l'Est, le plus souvent stigmatisées, ont rapporté cinq de ces 20 milliards de livres entre 2001 et 2011.
Cette "nouvelle enquête présente une image positive" de l'immigration, en particulier celle "venant de l'UE", remarque Christian Dustmann, coauteur de l'étude, alors qu'une "des préoccupations majeures du débat sur l'immigration est de savoir si les émigrés participent de manière équitable aux impôts et au financement des prestations sociales".
La publication de cette étude intervient en plein débat sur l'immigration au Royaume-Uni. Confronté à la poussée de la formation europhobe Ukip, David Cameron a annoncé qu'il souhaitait limiter l'immigration en provenance des autres pays de l'UE, au mépris du principe de libre-circulation des personnes en vigueur parmi les membres de l'Union, à l'approche des élections législatives de mai 2015.
Il est censé s'exprimer sur le sujet avant Noël, selon son entourage. D'après les médias britanniques, il réfléchit à des options comme "un coup de frein d'urgence" de l'immigration et un blocage des prestations aux immigrants venant de l'UE.
Le dirigeant britannique a déjà promis la tenue d'ici à 2017 d'un référendum sur le maintien du pays dans l'UE, s'il remporte les législatives.
05 nov. 2014
Source : AFP