dimanche 24 novembre 2024 11:29

Nouvelle campagne contre le racisme et l’intolérance

Toutes les initiatives sont les bienvenues tant qu’elles tendent à prôner la tolérance et l’acceptation de l’autre. C’est dans cet esprit que l’Association Forum Anfa a lancé la campagne «Je suis marocain, je suis africain».

Un événement dont la charge symbolique est manifeste. En quoi consiste-t-il? Il est clair que les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux outils de communication et de mobilisation des citoyens et des institutions de la société civile. Et comme il s’agit de fédérer le maximum de personnes à cette noble cause, notamment les jeunes, les responsables de l’association n’ont pas hésité à mettre ces réseaux à contribution. Ainsi les réseaux sociaux notamment Facebook servent de canal à travers lesquels sont relayés des selfies qui regroupent des Marocains et des Subsahariens. De la sorte, des photos ont été publiées sous Hashtag «Africain selfi. Bel exemple de tolérance». Pour le lancement de cette campagne, plusieurs personnalités de divers horizons ont tenu à être présentes. Bien évidemment les initiateurs de la campagne ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Une fois les jalons jetés, ils continueront sur leur lancée en plaçant le débat sur le plan national et continental. L’occasion de recommander un meilleur traitement des étrangers et de marquer davantage l’appartenance au continent africain. Il serait même question de créer une commission mixte de réflexion maroco-subsaharienne. Elle aura pour objectif de trouver des propositions pour l’intégration des Subsahariens vivant au Maroc notamment. 

A rappeler que ce n’est pas la première fois que de telles d’initiatives sont prises. L’on se rappelle tous en mars dernier la campagne «Masmitish 3azzi» (je ne m’appelle pas 3azzi) qui a eu beaucoup d’échos. C’ est la première campagne anti-racisme du Maroc, organisée par le collectif «Coordination papiers pour tous». Elle a appelé les Marocains à s’engager contre l’exclusion et à choisir la diversité. L’occasion pour ces défendeurs des droits de l’Homme de rappeler que la lutte contre la «hogra» et pour l’égalité s’inscrit dans un processus à dimension universelle où l’avancée des uns, même s’ils sont minoritaires et étrangers, profite toujours à l’ensemble des citoyens et c’est la société tout entière qui progresse. 
Il va sans dire que de telles campagnes sont loin de faire l’unanimité. D’aucuns les jugent très superficielles. Selon eux, le message à passer pour lutter contre le racisme, doit être plus profond, plus universel, toucher toutes les formes de racisme existantes et ne pas se limiter à la couleur de peau.

10 Novembre 2014, Nezha Mounir

Source : Libération

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