Les questions liées à l'immigration au Maroc ont été les thème débattus, samedi à Tanger, lors d'un colloque national auquel ont participé des représentants des départements gouvernementaux et des associations nationales et internationales des droits de l'homme.
Initié par l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) en partenariat avec la Fondation Friedrich-Ebert, le colloque a exploré les dimensions juridiques, humanitaires, morales et des droits de l'homme liés à la question de l'immigration.
Les participants ont aussi discuté des implications de l'initiative marocaine de régularisation et de traitement de la situation des immigrés, aux niveaux constitutionnel, législatif et social, et les efforts du Maroc pour élaborer les solutions adéquates à ces questions, dans le cadre de l'engagement du Royaume à l'édification de l'Etat démocratique moderne.
Dans ce contexte, le représentant du ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et de l'Immigration, Mehdi Mounchid, a noté que cette rencontre permet de passer en revue les réalisations du Maroc en matière de l'immigration, soulignant que l'approche marocaine à ce propos se conforme aux normes internationales en la matière. M. Mounchid a souligné que l'initiative de SM le Roi Mohammed VI dans ce cadre reflète l'approche pionnière du Maroc qui aborde la question de l'immigration sous le prisme humanitaire et des droits humain, et représente une étape importante dans la défense des droits des immigrés et des réfugiés.
Pour sa part, le président de l'OMDH, Mohamed Nechnach a rappelé que le Maroc, en traitant la question migratoire, a dépassé l'approche sécuritaire grâce à l'initiative royale, qui a permis d'aborder cette question à partir d'un angle humanitaire, législative et de droits de l'homme.
Il a noté que ce colloque permet d'enrichir le débat sur les bases juridiques, sociales et des droits de l'Homme à la veille de la formulation d'initiatives législatives en harmonie avec les dispositions de la constitution relatives aux droits de l'Homme.
D'autres intervenants ont souligné que la question migratoire requiert un effort collectif et sociétal continu afin de formuler les solutions adéquates à son traitement dans le cadre du respect des lois et des traités internationaux relatifs à l'immigration, et en s'appuyant sur les acquis du Maroc dans ce domaine.
Ils ont noté que la position du Maroc, en tant que pays de transit et d'accueil, nécessite davantage d'efforts dans le cadre d'une approche participative et d'une mobilisation générale de l'ensemble des acteurs associatifs, des défenseurs des droits de l'homme et des institutions législatives pour accélérer la cadence des réalisations, tout en tenant compte les intérêts sécuritaires, socio-économiques et politiques du Maroc et ses engagements internationaux en la matière.
08 nov. 2014
Source : MAP