Plus de 700 candidats à l'émigration aux Pays-Bas n'ont pas pu passer "l'examen de citoyenneté" dans leurs pays d'origine, à cause d'une panne dans le système informatique mis en place début novembre pour l'organisation de ces épreuves obligatoires.
L'examen, imposé par le Royaume batave à l'ensemble des nouveaux candidats à l'émigration, aurait été reporté à une date non précisée, rapporte mardi le quotidien "De Volkskrant".
Selon la même source, un grand nombre de personnes ont déjà payer la somme de 350 euros nécessaire pour l'inscription et acheté leurs billets d'avion.
Un expert dans le domaine des assurances de voyage, cité par le quotidien, indique qu'il est peu probable que les candidats à l'examen soient remboursés.
Le test de langue et de culture générale néerlandaise est imposé depuis 2006 dans les consulats néerlandais du monde "non-occidental". Une mesure imposée par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration.
Les ressortissants turcs, chinois et autres sont obligés de passer un test facturé 350 euros, avant de se voir délivrer un visa longue durée.
En août 2011, les choses changent pour les turcs après que la justice néerlandaise, qui examinait une plainte de 30.000 ressortissants turcs, ait déclaré l'examen "contraire à un accord passé entre l'Europe et la Turquie", qui empêche toute discrimination des Turcs dans les pays de l'Union européenne.
Ont été exemptés du fameux test les citoyens de l'UE, les nationaux de l'ancienne colonie néerlandaise du Surinam, les ressortissants de dix pays triés sur le volet (Australie, Etats-Unis, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Suisse et Vatican), ainsi que les étudiants étrangers et les immigrés hautement qualifiés pouvant justifier d'un salaire mensuel de 4.500 euros par mois.
Par ailleurs, une commission parlementaire a révélé dernièrement que les Pays-Bas perdent chaque année entre 1 et 5 milliards d'euros dans des projets informatiques en échec.
19 novembre 2014
Source : MAP