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Emploi des étrangers en Belgique : La situation s'aggrave (OCDE)

Le taux d'emploi des immigrants en Belgique est parmi les plus bas au niveau international et l'écart par rapport aux personnes nées dans le pays est l'un des plus larges, constate l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

"Il n'y a qu'en Turquie, en Grèce et en Espagne que la situation est pire, alors que ces pays ont été davantage touchés par la crise de l'emploi que la Belgique'', relève l'Organisation.

Dans un rapport provisoire, remis pour commentaire aux ministres et administrations concernées dans le pays, avant l'établissement du rapport définitif, l'OCDE souligne aussi qu'il "existe une grande hétérogénéité parmi les immigrants".

"Le niveau d'emploi des étrangers de l'Union européenne est globalement comparable à celui des personnes nées en Belgique. Par contraste, la performance sur le marché du travail des étrangers hors Union européenne est nettement pire, avec un chômage élevé, et, parmi les femmes, une inactivité importante'', souligne le rapport largement repris par les médias locaux.

Et la situation ne fait que s'aggraver, selon l'Organisation : "Depuis 2008, les immigrants ont été les plus touchés par la crise, avec une aggravation de l'écart de taux d'emploi, ce qui rend les efforts d'intégration encore plus pressants".

Elle indique aussi que les étrangers non européens ont des emplois beaucoup plus précaires et moins bien payés, comparés aux natifs.

Pour expliquer ce décalage immigrants-natifs, l'OCDE avance plusieurs raisons. Elle cite, en premier, la discrimination liée à l'école. "La ségrégation scolaire est élevée en Belgique, ce qui permet d'expliquer les différences de performances entre établissements. Les étudiants désavantagés, qui sont pour une grande partie issus de l'immigration, sont particulièrement concentrés dans certaines écoles, ce qui nuit à leur apprentissage".

Le rapport pointe aussi la forte concentration de l'immigration à Bruxelles, où le taux de chômage est le plus élevé du pays.

La discrimination à l'embauche, malgré l'existence d'une législation détaillée sur la question, et l'insuffisance de la connaissance des langues, très exigée en Belgique, constituent également des entraves qui se dressent devant les étrangers, surtout extra-UE.

Un autre rapport sur cette question, publié par Eurostat, l'office européen des statistiques, avait classé le Royaume au dernier rang de toute l'UE.

D'après Eurostat, le taux d'activité des étrangers hors-UE atteint à peine 56,8 pc, alors que celui des personnes de nationalité belge est de 74 pc.

17 novembre 2014

Source : MAP

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