jeudi 4 juillet 2024 14:20

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Accès à l'emploi : les filles d'immigrés rattrapent leur retard

Les femmes nées en France dont au moins un des parents est immigré sont légèrement moins actives (87%) que les femmes sans lien direct avec la migration (91%), selon une étude publiée par l'Insee mercredi. Une situation qui s'améliore tout de même car l'écart se resserre. Il est ainsi moins prononcé que pour leurs mères dont les taux d'activité étaient respectivement de 51% et 62%. Cette étude a été menée sur des femmes de 18 à 50 ans ayant terminé leurs études.

Les résultats montrent que globalement les filles sont plus actives que leurs mères. Cela correspond à l'augmentation du taux d'activité des femmes au fil du temps et des générations. Cependant, le fait notable est que l'écart entre les descendantes d'immigrés et les descendantes de natifs s'affaiblit.

L'exemple de la mère important quelle que soit l'origine

Les chiffres révèlent en outre que les deux facteurs déterminants pour l'accès à l'emploi des femmes sont l'activité de la mère et les études effectuées. Tout d'abord, l'exemple de la mère reste important quelle que soit l'origine. L'étude montre ainsi que les femmes de toutes origines confondues sont très influencées par la position de leurs mères sur le marché du travail. Les femmes ayant eu une mère qui travaillait pendant leur adolescence sont environ 10% de plus à exercer une activité que celles qui ont eu une mère au foyer.

La persistance de l'écart s'explique en partie par l'état de santé ou l'âge des femmes issues de l'immigration mais il est surtout dû à l'obtention d'un diplôme. Ainsi  la poursuite des études est un élément déterminant pour l'accès à un emploi. Or 47% des femmes issues de l'immigration n'ont pas le bac contre 42% des femmes issues de natifs. C'est là que l'écart se creuse. L'étude dévoile ainsi que l'origine sociale prédomine sur l'origine géographique. Ce n'est pas tant leurs origines qui ont freiné leur scolarité mais le lieu où elles ont grandi. Les descendantes d'immigrés n'ont en majorité pas vécu dans les mêmes quartiers que les descendantes de natifs. L'accès à l'emploi est lié à l'obtention d'un diplôme qui est lui-même lié aux conditions sociales dans lesquelles ces femmes ont évolué.

19 novembre 2014

Source : lci.tf1.fr

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