Le cinéma italien n’hésite plus, désormais, à s’emparer du sujet qui fâche: l’immigration. Ainsi, après plusieurs documentaires, Andrea Segre réalisait, en 2012, La petite Venise.
Une romance aux forts accents politiques qui voyait une immigrée chinoise venue travailler en Italie dans l’espoir d’y obtenir des papiers puis d’y faire venir son fils, nouer une romance inattendue avec Bepi, un immigré yougoslave installé depuis de nombreuses années dans la cité des Doges. Tout les sépare: âge, culture et surtout leur entourage, qui réprouve cette idylle. Si ce premier essai fictionnel a beaucoup d’un tire-larme (ah, ces notes de piano pour marquer l’émotion), il a le mérite de poser un regard contemporain sur les courants migratoires, entre modernité et archaïsme.
Sur Arte, 20.50
20 novembre 2014
Source : lavenir.net
