Un millier de migrants ont été secourus en mer Méditerranée au cours des dernières 24 heures, ont annoncé jeudi les autorités maritimes italiennes.
La marine a achevé mercredi soir, après 24 heures d'efforts, une opération de secours sur un navire marchand qui transportait "plus de 600 migrants, dont des femmes et des enfants, dont des bébés de quelques mois".
Ce bateau de presque 100 mètres de long, balloté par de fortes vagues parce que ses moteurs ne fonctionnaient plus, avait été repéré mardi par un hélicoptère militaire.
Après que des experts militaires italiens soient montés à bord pour tenter en vain de réparer les moteurs, le patrouilleur italien Vega a remorqué l'embarcation en panne jusqu'au port sicilien d'Augusta.
Dans le même temps, les gardes-côtes italiens ont expliqué dans un communiqué avoir secouru près de 400 personnes mercredi.
Appelés à l'aide, dans la matinée, par téléphone satellitaire par des personnes à bord d'un canot pneumatique au large des côtes libyennes, ils ont trouvé sur leur route deux autres embarcations en détresse et ont récupéré 283 personnes au total .
Un bateau de pêche a ensuite signalé aux gardes-côtes avoir vu une embarcation naviguer tous feux éteints vers les côtes italiennes, à une dizaine de kilomètres au sud de la Sicile.
L'intervention a permis de secourir 110 migrants, qui ont affirmé être Syriens, Afghans et Irakiens, et d'arrêter trois passeurs présumés de nationalité ukrainienne.
Le weekend dernier, les secours maritimes italiens étaient déjà venus en aide à environ 2.500 migrants à bord de plusieurs bateaux en détresse entre la Libye et la Sicile.
Depuis l'été 2013, l'Italie est confrontée à des arrivées massives sur ses côtes -- une moyenne de 400 par jour environ --, qui se sont encore accentuées avec la mise en place de l'opération de secours Mare Nostrum après deux naufrages dramatiques en octobre de la même année.
Mais la fin annoncée de Mare Nostrum, qui cède progressivement la place à Triton, une opération européenne de contrôle des frontières beaucoup plus limitée, et l'arrivée du mauvais temps n'ont pas mis fin aux tentatives de traversée.
"Il est évident que cela va continuer. Nous observons toujours un ralentissement quand la météo n'est pas bonne mais dès que les conditions s'améliorent, les migrants partent en masse", a commenté pour l'AFP Martin Xuereb, ancien chef d'état-major de l'armée maltaise qui dirige désormais la MOAS, une ONG d'aide aux migrants.
20 nov. 2014
Source : AFP