dimanche 24 novembre 2024 09:31

Les migrants cibles de manifestations en Allemagne et en Italie

Il y a une semaine à Rome, des milliers de manifestants anti-immigration brandissaient ostensiblement des affiches sans équivoque quant à leur teneur raciste; «Assez des violences», «Les immigrés dehors», pouvait-on lire sur des banderoles tenues notamment par des habitants de la banlieue romaine de Tor Sapienza opposés à l’installation dans leur quartier d’un nouveau centre d’accueil pour demandeurs d’asile et immigrés.

Huit jours plus tard, comme un écho à ces relents fascistes nauséabonds venus de Rome, c’est à Berlin qu’un millier de manifestants s’est rassemblé dans le centre pour protester contre l’implantation d’hébergements similaires. Là encore les slogans étaient sans ambiguïté×:  « Pas chez nous», « pas d’argent pour les réfugiés», «réveillez-vous ! Mieux vaut agir que se plaindre!»... une littérature bien connue de l’extrême droite allemande. Parmi les manifestants en effet, des groupuscules néo-nazis ont été identifiés par la police, qui depuis quelques jours les suit de prêt. En effet cette (rare) sortie dans Berlin de groupes nazis, s’est déroulée une semaine après qu’ils se sont rendus à Wunsiedel, petit village de Bavière où chaque année, les nostalgiques du troisième Reich viennent en pélérinage pleurer Rudolf Hess, proche d’Adolf Hitler et membre éminent du parti nazi. C’est là qu’il a été enterré après son suicide en 1987.

Ces deux manifestations dans des capitales symboliques de l’Union européenne montrent l’inquiétante banalisation des idéologies néo-nazies et néo-fascistes au coeur d’une Union européenne - qui il est vrai donne son blanc-seing à une armée ukrainienne dont des soldats portent ostensiblement des insignes SS - et où, aujourd’hui, se dire ouvertement raciste semble de moins en moins assimilé à un crime.

23 Novembre 2014, Stéphane Aubouard

Source: humanite.fr

Google+ Google+