Les jeunes Hollandais d'origine non-occidentale sont toujours à la traine sur les plans socio-économiques comparativement à leurs compatriotes de souche, ce qui fait du processus d'intégration un véritable combat de longue haleine, selon le rapport annuel sur l'intégration de l'Office néerlandais des statistiques (CBS).
L'éducation reste un facteur essentiel. Le niveau moyen des jeunes Néerlandais non occidentaux étant inférieur à celui des Hollandais d'origine, a souligné le rapport, ajoutant que les premiers ne terminent pas le plus souvent leurs études, d'où les difficultés à trouver un emploi.
Les élèves issus de l'immigration marocaine et turque notamment, reçoivent un enseignement d'un niveau bas par rapport à leurs camarades néerlandais de souche, selon le CBS, notant toutefois que le taux d'accès de ces jeunes à l'enseignement supérieur s'est amélioré par rapport à celui enregistré dix ans auparavant.
Le nombre des haut-instruits parmi les jeunes marocains et turques (25-35 ans) est actuellement trois fois plus élevé que le taux enregistré chez les personnes âgées entre 55 et 65 ans appartenant aux mêmes groupes ethniques.
Et de préciser que les parents d'origine ethnique non occidentale de la première génération sont plus souvent au chômage que les Néerlandais de souche et leurs revenus sont en général plus faibles.
Le CBS souligne, toutefois, que la situation socio-économique des générations actuelles des immigrés non-occidentaux est meilleure que celle de leurs parents, ce qui n'empêche pas, selon la même source, que les jeunes immigrés se trouvent le plus souvent au chômage et ont des difficultés à décrocher des CDI.
22 nov. 2014
Source : MAP