jeudi 4 juillet 2024 14:18

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Les propositions choc d’un think tank britannique pour limiter l’immigration   

Un think tank libéral propose de limiter les prestations sociales pour les travailleurs européens afin de réduire leur incitation à venir s’installer en Grande-Bretagne. Le Premier ministre David Cameron doit annoncer ses intentions dans ce domaine dans quelques jours.

David Cameron doit prononcer dans quelques jours - cette semaine peut-être - un discours très attendu sur l’immigration. A moins de six mois des élections, le Premier ministre conservateur britannique est attaqué sur sa droite par l’Ukip , un parti populiste qui veut que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne et ferme ses frontières aux immigrés d’Europe orientale. Poussé par l’aile eurosceptique de son propre parti,David Cameron prépare des mesures pour limiter l'immigration. Proche des Conservateurs, le think tank libéral Open Europe pourrait lui souffler des idées.

Dans un rapport qui fait la «une» des médias outre-Manche, Open Europe propose de réduire certaines prestations sociales pour les travailleurs européens en Grande-Bretagne. Le think tank libéral milite pour que la liberté de circulation, inscrite dans les traités européens, soit maintenue intacte. Et déplore que le débat porte trop sur le « tourisme social », c’est-à-dire les étrangers qui viendraient au Royaume-Uni exclusivement pour toucher des prestations sociales, sans travailler. «Seulement 2,5 % des chômeurs du pays sont des immigrés européens», rappelle le directeur du think tank, Mats Perrson, dans le «Daily Telegraph».

Le «vrai problème», selon lui, ce sont les prestations que touchent les travailleurs étrangers en plus de leur salaire - crédits d’impôt et aides au logement en particulier -, qui sont versées dès leur arrivée. Pour Open Europe, il s’agit là d’une «subvention du contribuable britannique pour des emplois mal payés». En réduisant ces prestations, on diminuerait l’incitation des Européens de l’Est à venir travailler en Grande-Bretagne, estime le think tank. «Certes, ces changements nécessiteraient l’approbation des autres leaders européens, mais contrairement à une limitation du nombre d’immigrés, cela ne constituerait pas une modification des traités», relève Mats Persson.

25/11/2014, Vincent Collen

 

Source : lesechos.fr

Google+ Google+