jeudi 4 juillet 2024 14:16

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L'UE appelée à se pencher sur les racines de la question migratoire et adopter des politiques transfrontalières (Universitaire marocain)

Le traitement par l'Union européenne de la problématique de la migration doit se concentrer sur les racines de cette question et à travers l'adoption de politiques transfrontalières, a affirmé Hassan Belarbi Haftaloui, directeur de coopération à l'Université d'Almeria et membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques.

Dans une intervention, lundi à Séville, dans le cadre des Journées culturelles marocaines en Andalousie, l'universitaire, qui a remporté le prix de l'émigration de la Ligue Arabe, a souligné que "ni les frontières ni l'imposition de visas ne peuvent freiner la migration illégale vers l'Europe", notant que les politiques adoptées dans ce domaine "ne doivent pas porter uniquement sur les aspects sécuritaires, mais prendre en considération la dimension humaine de ce phénomène et parier aussi sur le développement du continent africain".

Lors de son intervention, dans le cadre de cette manifestation culturelle organisée à l'initiative de l'association Al-Zarqâlî, en collaboration avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, M. Haftaloui a indiqué que malgré les obstacles qui entravent l'immigration légale, les africains sont considérés parmi les populations qui se déplacent le plus dans le monde, en dépit de la crise économique mondiale actuelle.

Selon le chercheur marocain, les prévisions indiquent que le rythme de l'immigration ne va pas reculer, mais s'accroîtra dans le futur avec le changement des modes de déplacement.

Il a fait observer que les pays émetteurs ont misé sur les transferts de fonds des émigrés, signalant que l'immigration des personnes a également des inconvénients, eu égard à la fuite des cerveaux, soulignant que la sortie d'immigrants ayant un niveau d'étude supérieur a des impacts négatifs sur le développement du pays émetteur.

Dans ce contexte, Haftaloui a souligné que les Marocains résidant à l'étranger disposent d'un degré élevé de compétence, grâce aux formations et expériences accumulées dans les pays de résidence, ce qui leur permet de contribuer au développement de leur pays le Maroc. L'expérience a montré que malgré leur intégration économique, sociale et politique dans les pays d'accueil, les Marocains demeurent attachés à leur patrie, a-ti-l relevé.

L'universitaire marocain a par ailleurs insisté sur la nécessité d'ouvrir des canaux de communication pour l'intégration des émigrés dans les pays d'accueil et leur encouragement dans le même temps à contribuer au développement de leur pays d'origine.

Cette relation entraine une dynamique basée sur le principe gagnant-gagnant et permet de consolider la double identité et de préserver les liens indispensables dans la société d'accueil comme dans le pays d'origine, a-t-il fait observer.

L'académicien marocain a indiqué d'autre part que le retour définitif des immigrants à leurs pays d'origine affronte beaucoup de difficultés, comme les salaires bas, la précarité des infrastructures et le manque de conditions de vie adéquates en comparaison avec la situation dans les pays d'accueil, rappelant à cet égard les programmes mis en place par des organisations internationales soutenant le retour provisoire aux pays d'origine pour participer aux projets de développement, particulièrement dans le domaine de la formation des ressources humaines, comme le programme "MEDA".

25 nov 2014

Source : MAP

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