La promotion de la situation des migrants et des demandeurs d'asile passe par la consolidation d'une coopération régionale réussie entre les pays des deux rives de la Méditerranée et les pays d'Afrique subsaharienne, a estimé l'organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH).
Lors d'un atelier axé sur le thème ''La nouvelle politique migratoire et d'asile du Royaume du Maroc'' organisé par l'OMDH, lundi au parlement en collaboration avec la fondation allemande Friedrich Ebert, l'organisation marocaine des droits de l'homme a considéré que l'approche du thème de l'immigration requiert la mise en oeuvre d'un cadre juridique exhaustif s'appliquant aux migrants, aux demandeurs d'asile à travers la coordination des efforts entre les pays concernés par la question de l'immigration d'une part, et entre les gouvernements, la société civile et les organisations de défense des droits de l'homme d'autre part.
Le Maroc, qui a adhéré à plusieurs traités internationaux relatifs aux droits de l'homme, est considéré comme un pionnier en matière de politiques migratoires au niveau africain, notamment après l'adoption par le Maroc d'une nouvelle politique migratoire permettant aux immigrés d'accéder à un ensemble de droits de base à long terme tels l'enseignement, l'emploi, la santé, a souligné l'OMDH.
Durant la rencontre, la représentante de la délégation interministérielle aux droits de l'homme a estimé, pour sa part, que le traitement des questions de l'immigration et d'asile doit être basé sur une approche participative à l'échelle nationale et régionale étant donné que le Royaume du Maroc n'est plus un pays de transit, mais est devenu un pays de résidence de milliers d'immigrés venus d'Afrique subsaharienne, mettant l'accent, dans ce contexte, sur les différentes mesures et les projets qui ont été élaborés par la délégation interministérielle aux droits de l'homme en collaboration avec des départements gouvernementaux, des militants des droits de l'homme, des organisations de défense des droits humains, visant la promotion des droits de l'homme des migrants et de leur situation humanitaire socio-économique.
A son tour, le représentant du haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc a expliqué que le Royaume est détenteur d'un riche ''passé historique'' lié au traitement des questions de migration, qualifiant de solide le projet de loi sur l'immigration en cours d'élaboration.
Intervenant pendant la rencontre, plusieurs parlementaires ont été unanimes à estimer que le sujet de l'immigration et d'asile se ramifie, requérant l'implication de toutes les parties concernées (acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, départements) dans son traitement, insistant, parallèlement, sur l'importance de la sensibilisation aux droits et obligations des migrants en provenance de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne affluant vers le Royaume.
Après avoir salué la nouvelle politique migratoire adoptée par le Maroc, les parlementaires ont jugé que ''toute atteinte à la situation des migrants représente, en fait, une atteinte à la réputation du Maroc'', appelant, à l'occasion, à élargir le cercle des droits et garanties juridiques octroyés aux migrants et demandeurs d'asile.
25 nov 2014
Source : MAP