lundi 4 novembre 2024 19:02

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"Contrat minimum" pour améliorer les dures conditions de travail dans le Golfe

Les ministres du Travail du Golfe ont approuvé mardi un "contrat minimum" commun visant à améliorer les conditions de travail de 2,4 millions d'employés de maison étrangers, au centre de vives polémiques, a annoncé à l'AFP un responsable koweïtien.

L'annonce est intervenue alors que les ministres du Travail des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui hébergent 23 millions d'étrangers, doivent rencontrer mercredi et jeudi à Koweït leurs homologues d'Asie.

Le nouveau contrat accorderait aux employés de maison un jour de repos par semaine, un congé annuel, une limite de huit heures de travail par jour et le droit de vivre hors du logement de l'employeur, a indiqué à l'AFP Jamal al-Dossari, directeur général de la Public Manpower Authority du Koweït.
Le CCG, qui regroupe Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman, le Qatar et l'Arabie saoudite, a été la cible de vives critiques d'ONG et de syndicats qui ont dénoncé de nombreux abus, dont des salaires non payés, des confiscations de passeports, des actes de maltraitance physique et des cas de travail forcé.

Selon les termes du "contrat minimum", les employés de maison auraient droit à une indemnité de fin de contrat et au paiement d'heures supplémentaires pour un maximum de deux heures par jour. Les employeurs se verraient aussi interdire de confisquer les passeports de leurs employés.

"Le contrat a été approuvé par les ministres (du CCG), bien que certains pays aient affirmé avoir une meilleure législation du travail. Les ministres ont convenu que le contrat devait être le minimum accordé aux travailleurs", a dit M. Dossari.

Dimanche, 90 ONG et syndicats, dont Human Rights Watch, Amnesty International, la Confédération syndicale internationale et l'AFL-CIO, avaient exigé que les Etats arabes du Golfe mettent fin à toutes les formes d'abus dont sont victimes des millions de travailleurs migrants, majoritairement d'Asie.

Ces ONG et syndicats avaient également demandé une réforme du système du parrainage ("kafala").
La "kafala" est un système hautement controversé qui met des travailleurs à la merci de leurs employeurs, les empêchant potentiellement de quitter le pays ou de changer d'emploi.

L'Arabie saoudite et le Qatar font partie des pays où la "kafala" est en vigueur, mais Doha a promis d'abolir ce système en 2015, dans la perspective du Mondial-2022 de football.

25 nov 2014

Source : AFP

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