La ville de Marrakech, cité du renouveau permanent et symbole de la diversité marocaine dans toute sa splendeur, accueille à partir de jeudi la 2ème édition du Forum mondial des droits de l'Homme (FMDH), une occasion de célébrer la noblesse de la lutte sans cesse de l'humanité pour un meilleur lendemain fait de respect des droits de l'Homme dans toutes leurs dimensions.
Tenue sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce grand-messe mondiale, qui verra la participation de plus de 5.000 participants, représentant 94 pays, des centaines d'ONG locales et internationales et des dizaines d'experts nationaux et étrangers, sera l'occasion de mettre en avant les réalisations enregistrées par le Maroc dans ce vaste domaine des droits humains.
En effet, le Royaume vit, depuis l'intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 1999, au rythme soutenu de réformes ayant touché au vivre quotidien d'un Etat moderne, en particulier dans le domaine de l'ancrage de la pratique démocratique et de la culture des Droits de l'Homme.
Cette marche, conduite par le Souverain avec une sagesse et une clairvoyance reconnues mondialement, se distingue par une approche participative permettant au Maroc de réaliser un saut qualitatif en matière de renforcement de la démocratie et de garantie des Droits de l'Homme, positionnant par la même occasion, le Royaume en pôle position par rapport à son voisinage régional.
Le processus, enclenché dès l'entame des années 2000, a porté sur un chantier vaste englobant notamment l'intégration des droits culturels et linguistiques dans les agendas des politiques publiques, la justice transitionnelle, l'extension de l'accès aux droits économiques et sociaux, le développement humain et la gouvernance territoriale.
Force est de constater que l'expérience de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), créée en janvier 2004, a marqué un tournant décisif dans le cadre de la marche démocratique du Royaume, car elle a permis au Maroc de se réconcilier définitivement avec son passé, en soldant les violations passées du Droit de l'Homme.
A la faveur des programmes de réparations individuelle et communautaire déployés dans ce contexte et la mise en œuvre des autres recommandations, l'IER a fait cas d'école dans le monde, focalisant l'attention des grandes puissances mondiales et des organisations internationales de défense des Droits de l'Homme, qui y ont vu une expérience pionnière dans la région et qui mérite tout l'encouragement.
L'adoption en 2004 du code de la famille, suite à une large et vaste consultation citoyenne, a constitué un autre jalon important, sur la voie de la consécration de l'égalité et du sens de la justice au sein de la cellule familiale.
Décideurs politiques et observateurs internationaux n'ont pas manqué de saluer cette avancée, la qualifiant de modèle pour les autres sociétés musulmanes dans la mesure où le code marocain a su concilier les volets religieux et légal et introduit des changements en faveur de l'égalité.
Conscient de l'importance de l'élément humain dans le cadre de la marche du développement économique et politique, le Maroc a lancé l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) dans le sillage du discours Royal du 18 mai 2005, en tant que projet visant l'amélioration des conditions économiques et sociales des pauvres et l'appui des activités génératrices de revenus et créatrices d'emplois.
Cette initiative aussi noble qu'ambitieuse offre une parfaite illustration de l'engagement sérieux du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, en matière de lutte contre la précarité et l'exclusion sociale. Elle traduit avec éloquence les vertus du projet de société auquel le Maroc nouveau croit et pour lequel il mobilise ses ressources et déploie ses compétences nationales.
Ces réalisations et tant d'autres ont été consacrées par la Constitution de 2011. Cette Loi Fondamentale a constitué le parfait parachèvement de l'ensemble d'un processus entamé depuis 1999, et une suite logique consacrant le choix délibéré de cheminer sur la voie de la consolidation des institutions démocratiques.
Fort d'une base interne solide, le Maroc s'est projeté avec aisance sur le plan international, renforçant son ouverture sur les ONG internationales actives dans le domaine de la défense des Droits de l'Homme tout en consolidant sa coopération avec les différents mécanismes internationaux notamment onusiens en la matière, en tant que choix irréversible.
C'est dans le cadre de cette ouverture continue que le Maroc s'est engagé d'une manière volontariste à coopérer et à interagir avec les mécanismes de promotion et de protection des Droits de l'Homme de l'ONU, y compris les procédures spéciales.
Dans la foulée, le Royaume a adopté un plan d'action national de mise en œuvre des recommandations émanant de ces mécanismes en vue de permettre une mise en œuvre rationnelle, cohérente et globale des recommandations qui en sont issues.
La capacité du Maroc à respecter ses engagements internationaux et de traiter avec audace les questions et les dysfonctionnements constatés en matière des Droits de l'Homme s'est illustrée par le déplacement dans le Royaume du Rapporteur de l'ONU sur la traite des personnes, Mme Joy Ezeilo, et du Rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez.
Cette ouverture, d'ailleurs unique dans la région, a été reconnue par M. Mendez, qui a saisi l'occasion de la présentation de son rapport devant le Conseil des Droits de l'Homme (CDH) à Genève pour remercier le Royaume pour "sa coopération et ses efforts continus" visant le renforcement de la coopération avec les procédures spéciales, établies par le CDH sur des questions thématiques. D'après lui, une culture des Droits de l'Homme se développe au Maroc où les différentes autorités "font preuve de volonté politique".
Les déplacements de ces hauts responsables onusiens au Maroc favorisent, en effet, un dialogue franc, ouvert et constructif avec toutes les parties prenantes, tout en témoignant de l'engagement effectif et irréversible du Royaume dans la consolidation des Droits de l'Homme à l'échelle internationale.
Il faut souligner, dans cette veine, que toutes ces réalisations -- qui seront à coup sûr mises en avant lors du deuxième Forum Mondial des Droits de l'homme (Marrakech, 27-29 novembre 2014) -- ne sont pas dictées par des circonstances spécifiques. Elles sont le fruit d'un choix délibéré et d'une méthode Royale qui positionne le Maroc comme un exemple à suivre et un havre de stabilité, qui se démarque de certains pays dont la vision étriquée du monde les a placés sur le chemin vers la faillite politique.
27 nov. 2014,Abdelghani Aouifia
Source : MAP