Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders a fait part des ''vives inquiétudes'' de son gouvernement face aux accusations formulées par la Turquie, qui a dénoncé une discrimination à l'égard de ses ressortissants établis aux Pays-Bas.
''L'ingérence directe par une puissance étrangère dans un débat démocratique aux Pays-Bas n'est pas appropriée'', a souligné Koenders lors d'un entretien téléphonique, mercredi soir, avec son homologue turc, Mevlüt Cavuolu.
Le chef de la diplomatie néerlandaise a mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir un dialogue sur des questions complexes telle que l'intégration.
D'après Koenders, le chef de la diplomatie turque a pris ses distances par rapport à ces critiques, tout en soulignant l'importance de l'intégration des ressortissants turco-néerlandais dans la société hollandaise à travers l'apprentissage de la langue.
''Nous avons décidé de nous rencontrer et débattre des préoccupations communes dans le futur proche'', a-t-il dit.
Les accusations de racisme à l'égard du gouvernement néerlandais ont été formulées dans une lettre qui aurait été adressée par Ankara au Parlement hollandais et publiée par un journal turc.
Elles interviennent après la publication d'un rapport révélant que 80 pc des jeunes Néerlandais d'origine turque soutiennent les groupes jihadistes et suite à la décision du gouvernement de La Haye de fermer les locaux de quatre ONG turques sous prétexte qu'elles entravent l'intégration de ces jeunes .
27 nov. 2014
Source : MAP
