dimanche 24 novembre 2024 10:17

Processus de Rabat : des participants à la réunion de Rome soulignent le rôle pionnier de SM le Roi de faire de la question migratoire 'une opportunité plutôt qu'un fardeau''

Des participants à la 4éme Conférence Ministérielle du Dialogue euro-africain sur la Migration et le Développement 'Processus de Rabat'' ont souligné le rôle pionnier de SM le Roi et sa détermination à faire de la question migratoire 'une opportunité plutôt qu'un fardeau'', pour les différents pays.

Ils ont également souligné la détermination du Souverain à faire de cette question 'le moyen le plus noble'' pour donner au partenariat en faveur du développement, 'sa chance de réussite et de réalisation d'une prospérité partagée''.

Lors de cette Conférence, qui a achevé ces travaux jeudi en fin d'après-midi, les participants ont été également unanimes à saluer le rôle du Maroc dans la genèse du Processus de Rabat et les efforts que le Royaume continue de déployer pour que la question des flux migratoires figure en tête des préoccupations communes des pays africains et européens.

De leur part, de hauts responsables européens, dont Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité et du commissaire européen chargé de la Migration et des Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, ainsi que le représentant de la France ont exprimé, à la fois leur admiration et leur plein soutien à la politique migratoire du Maroc.

Cette rencontre ministérielle a clos ses travaux avec une conférence de presse animée notamment par le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la Migration, Anis Birou qui a mis en exergue le modèle marocain de gestion des flux migratoires qui 'se distingue par sa dimension humaniste et de solidarité, en particulier, avec nos frères africains''.

M. Birou a notamment souligné, à cette occasion, la politique menée par SM le Roi au service des droits de l'Homme, du respect des valeurs universelles et du souci d'élargir le cadre d'intervention pour englober les aspects plus holistiques relatifs au développement économique et social.

Il a insisté sur l'importance qui s'attache à une approche commune, entre les partenaires du Nord et du Sud, qui 'doit avoir comme priorité la mise en œuvre de mesures concrètes et la mobilisation de ressources tant humaines que matérielles, au niveau des défis que nous affrontons collectivement''.

Le ministre n'a pas manqué de mettre en relief l'impératif d'une cohérence entre les initiatives promues par les différents acteurs à l'échelon régional et sous régional, faisant observer que 'les progrès réalisés en termes de mobilité ne sauraient être une fin en soi. C'est le début d'un processus qui requiert de la clarté et une démarche consensuelle, au niveau de notre principal partenaire, l'Union Européenne, notamment pour l'adoption d'une position commune en ce qui concerne la portabilité des droits sociaux et la facilitation de la circulation des personnes entre le Nord et le Sud''

Par ailleurs, la Conférence ministérielle a été précédé, mercredi, par la réunion des hauts fonctionnaires du Processus de Rabat à laquelle a pris part Mustapha Bouazzaoui, directeur des Affaires consulaires et sociales du minisére des Affaires étrangéres et de la coopération.

Dans son intervention, M. Bouazzaoui a notamment souligné que l'approche globale de la migration 'n'aurait de sens sans un traitement adéquat de la question centrale des droits fondamentaux des migrants''.
Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leurs familles demeure l'instrument international de référence et gagnerait à être ratifiée par tous les Etats membres.

M. Bouazzaoui a estimé qu'il est 'paradoxal'' que, dans un environnement international de plus en plus sensibles aux questions des droits de l'Homme, 'les migrants soient les parents pauvres de cet engouement et voient la protection de leurs droits stagner voir régresser dans certaines circonstances''.
'Le Maroc s'inquiète particulièrement des développements récents dans certains pays de l'Union européenne en matière de portabilité des droits sociaux et souhaite que leurs effets soient rapidement contenus par un retour rapide à la concertation et au dialogue'', a-t-il dit se féliciant, par ailleurs, que le succès du Processus de Rabat ait été à l'origine d'un nouveau cadre de coopération sur les questions migratoires dédié à la route est-africaine.

Le Processus de Khartoum, qui sera lancé dans deux jours, est 'certainement le bienvenu pour compléter le spectre géographique de la coopération euro-africaine'', a ajouté M. Bouazzaoui, estimant que 'la prudence nous pousse toutefois à souligné que l'attention européenne ne doit pas être conjoncturelle et qu'il est nécessaire de continuer le travail de fond entamé avec les pays de l'Afrique Centrale et de l'Ouest''.

D'autre part, les participants à cette conférence, dont des ministres des Affaires étrangères et de l'intérieur ainsi que d'autres représentants des différents pays européens et africains et de l'Union européenne, ont adopté 'la Déclaration de Rome'' dans laquelle ils conviennent de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie de Dakar et adoptent, pour ce faire, le Programme de Rome pour la période 2015-2017.
Ce programme s'articule autour de quatre piliers complémentaires, dont un sur la promotion de la protection internationale qui constitue 'une innovation'' par rapport aux déclarations des conférences ministérielles précédentes.

Il s'agit d'organiser la mobilité et la migration légale, améliorer la gestion des frontières et lutter contre la migration irrégulière, renforcer les synergies entre migration et développement et promouvoir la protection internationale.

28 nov. 2014

Source : MAP

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