Les flux d'immigration permanente dans les pays de l'OCDE ont renoué l'an passé avec une tendance positive grâce essentiellement à la hausse des migrations au titre de la libre circulation au sein de l'Union européenne, selon l'Organisation de coopération et développement économiques.
L'OCDE fait état dans ses perspectives 2014 des migrations internationales publiées lundi d'une hausse de 1,1% de ces flux par rapport à 2013, portant à environ quatre millions le nombre de nouveaux immigrés permanents, selon des données encore provisoires. Ils avaient accusé une baisse de 0,8% en 2012.
Cette tendance résulte d'une forte hausse en Allemagne, où les flux d'immigration ont augmenté de plus de 70% depuis 2007 pour atteindre près de 400.000 en 2012.
Elle a plus que compensé des reculs aux Etats-Unis, qui restent néanmoins de très loin le premier pays d'accueil avec près d'un million de personnes en 2013, ainsi qu'en Italie et en Espagne, deux pays qui ont souffert de la crise.
Pour la France, les flux migratoires ont augmenté de 8% en 2012, à près de 260.000, ce qui porte leur hausse à 21% depuis 2007.
Selon l'OCDE, la reprise de l'immigration permanente est due principalement à une hausse des migrations liée à la libre circulation (+10% selon les données complètes qui portent seulement sur 2012), un phénomène surtout interne à l'Union européenne.
Pour la première fois en 2012, les déplacements entre pays européens ont ainsi égalé l'immigration permanente légale en provenance des pays extérieurs, avec l'Allemagne comme premier pays de destination.
Les migrations familiales constituent toujours l'essentiel des flux migratoires au sein des pays de l'OCDE, même si elles ont diminué de 1,7% en 2012. Le recul a été bien plus marqué pour les migrations de travail (-12%), en baisse constante depuis le début de la crise en 2007.
Les pays de l'OCDE comptent plus de 115 millions d'immigrés, soit environ 10% de la population totale. Avec un peu plus d'un demi-million de migrants, la Chine a représenté près de 10% du total des flux vers l'OCDE en 2012, devant la Roumanie (5,6%) et la Pologne (5,4%).
Comme pour l'immigration permanente, les flux d'immigration temporaire ont fortement diminué depuis la crise, atteignant 1,9 million de personnes en 2012 contre un plus haut de 2,5 millions atteint en 2007.
La guerre civile en Syrie a d'autre part contribué à une hausse de 20% en 2013 des demandes d'asile dans les pays de l'OCDE, qui ont atteint 560.000, dont 110.000 adressées à la seule Allemagne.
1er décembre 2014
Source : Reuters