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François Hollande prêt pour un premier discours sur l’immigration

Le Président se rendra le 15 décembre à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration pour sa première allocution sur ce sujet.

François Hollande a décidé : le 15 décembre, il se rendra à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration pour y prononcer un discours sur… l’immigration. Ce sera la première fois depuis le début du quinquennat que le chef de l’Etat consacrera une allocution entièrement dédiée à ce sujet. Jusqu’à présent, il l’avait soigneusement évité.

Bien sûr, à l’occasion de ses discours mémoriels (centenaire de la Première Guerre mondiale, 70 ans de la libération), le chef de l’Etat a toujours pris la peine de rendre hommage aux sacrifices de nombreux soldats venus des colonies et morts pour la France. De même, en déplacement à l’étranger, il a souvent rappelé que la France a l’ambition de redevenir un pays attractif pour les jeunes diplômés désireux de venir faire leurs études en France. Mais de discours sur l’immigration, jamais.

Le lieu est lui aussi très politique. Cette Cité nationale de l’histoire de l’immigration, dans le palais de la Porte dorée à Paris, a une histoire très singulière. Imaginé par Jacques Chirac à partir d’une réflexion entamée sous Lionel Jospin, ce musée, unique en France, a été lancé par Jean-Pierre Raffarin en juillet 2004. Mais il n’a jamais été officiellement inauguré. Car le jour de son ouverture au public, en octobre 2007, Nicolas Sarkozy a choisi de snober l’événement. La création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale avait provoqué la démission de huit des douze historiens qui composaient le comité scientifique du musée (dont Patrick Weil), alors présidé par Jacques Toubon.

Depuis, François Hollande a nommé, au grand dam de son propre camp, Jacques Toubon au poste de Défenseur des droits. Et c’est Benjamin Stora, un ami du Président qui l’a remplacé. Le 15 décembre, le chef de l’Etat devrait donc faire coup double : parler à sa gauche et semer la division à droite.

2 décembre 2014,  Grégoire Biseau

Source : liberation.fr

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