Le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a demandé samedi à la Grande-Bretagne d'éviter toute mesure discriminatoire envers les travailleurs venant d'autres pays de l'Union européenne.
Toute décision limitant la liberté de mouvement des personnes risque à terme, selon lui, de nuire aux flux financiers vers la City de Londres.
"Le droit fondamental que représente la liberté de circulation des travailleurs ne peut être remis en cause, parce que si vous remettez en cause la liberté de mouvement des personnes, la Grande-Bretagne doit savoir qu'un jour ou l'autre, c'est la liberté de mouvement des capitaux qui le sera à son tour", a dit Jean-Claude Juncker.
La Commission européenne souhaite discuter de cette question de façon apaisée avec la Grande-Bretagne, a-t-il dit en ajoutant que les émigrants venant de pays d'Europe de l'Est viennent pour travailler et ne doivent pas être considérés comme des délinquants.
"Il faut arrêter - notamment la Grande-Bretagne, qui a toujours été pour l'élargissement de l'Union européenne - de faire de la discrimination à l'encontre de pays parce qu'à un moment donné, dans un contexte donné, il est bien vu de taper sur les autres", a-t-il dit à la télévision autrichienne.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a exposé récemment un projet visant à restreindre l'accès des émigrants des pays de l'UE aux allocations sociales, mais il n'est pas allé jusqu'à proposer d'instaurer des quotas au cas le Royaume-Uni en viendrait à estimer qu'un nombre trop grand d'émigrés s'installe dans le pays.
13 déc. 2014, Michael Shields
Source : Reuters