Le chef du parti d'extrême-droite néerlandaise (PVV), le populiste Geert Wilders sera jugé pour discrimination et incitation à la haine suite aux propos haineux qu'il avait tenus en mars dernier contre les Marocains établis aux Pays-Bas, a annoncé jeudi le parquet néerlandais.
"Les hommes politiques peuvent aller loin dans leurs déclarations, grâce à la liberté d'expression, mais cette liberté s'arrête avec l'interdiction de discriminer", a affirmé le parquet dans un communiqué.
Près de 6.400 plaintes ont été déposées contre le leader populiste par des Marocains des Pays-Bas et des Néerlandais.
Les propos de Wilders sur les Marocains avaient suscité un véritable tollé aux Pays Bas qui s'est traduit par des manifestations inédites. Des membres du gouvernement néerlandais et une bonne partie de la classe politique y compris du propre parti de ce député ont pris leur distance par rapport à ces provocations.
Des appels ont également été lancés pour la création d'un "cordon sanitaire" visant à isoler Wilders et son parti sur le plan politique en suspendant toute collaboration avec lui dans les différentes institutions.
De même, plusieurs députés de ce parti ont présenté leur démission en protestation contre les déclarations de Wilders, dont le parti a subi par la suite des défaites cuisantes dans les municipales néerlandaises et les élections du parlement européen où il s'attendait à une réelle percée.
Le parquet accuse le leader populiste, connu pour son hostilité aux immigrés et à l'islam entre autres, d'avoir "insulté un groupe de personnes sur la base de leur race et d'incitation à la discrimination et à la haine".
18 déc. 2014
Source : MAP