L'influence du Parti pour la liberté (PVV/extrême-droite) au parlement néerlandais a reculé depuis mars dernier suite aux propos racistes et haineux tenus par le leader populiste Geert Wilders à l'égard des Marocains résidant aux Pays-Bas, selon une étude réalisée par le quotidien Trouw.
En 2014, seulement neuf motions du PVV ont été approuvées, soit 3 pc du total des propositions faites par le parti, selon l'étude fondées sur l'analyse des données du Parlement, publiée lundi.
Les propos de Wilders qui ont suscité un tollé aux Pays-Bas, ont réduit le soutien aux propositions du parti "au minimum" et ont été à l'origine d'une vague de défections sans précédent des députés du PVV, estime le quotidien.
Les derniers épisodes en date de cette vague remontent à la semaine dernière lorsque les députés Matthijs Jansen (province de Groningue) et Marc van Kampen (Gelderland) ont présenté leur démission en protestation contre la position du PVV au sujet de l'islam, l'immigration et l'aide au développement.
Les deux dissidents ont décidé de rejoindre le nouveau parti politique baptisé "Voor Nederlands (VNL)", littéralement "Pour les Pays-Bas", créé récemment par deux anciens députés du PVV, Louis Bontes et Joram van Klaveren.
Selon ces derniers, la nouvelle formation est destinée aux citoyens qui considèrent le parti libéral (VVD) au pouvoir "trop faible" et le PVV du populiste Geert Wilders "trop radical".
Le rapport évoque un isolement par les autres partis néerlandais du PVV, rappelant qu'avant mars 2014, aucune formation n'avait des objections à une collaboration avec l'extrême-droite.
En décembre dernier, le parquet néerlandais avait décidé de poursuivre Geert Wilders pour incitation à la haine à cause de ses propos anti-Marocains, estimant que "les hommes politiques peuvent aller loin dans leurs déclarations, grâce à la liberté d'expression, mais cette liberté s'arrête avec l'interdiction de discriminer".
Le leader populiste est accusé d'avoir "insulté un groupe de personnes sur la base de leur race et d'incitation à la discrimination et à la haine".
Ces déclarations avaient causé un véritable scandale aux Pays-Bas, provoquant des défections au sein de son parti et une vague de protestations sans précédent. Plus de 6.400 plaintes avaient été déposées par des citoyens et des ONG locales.
Des appels ont été par ailleurs lancés pour la création d'un "cordon sanitaire" visant à isoler Wilders et son parti sur le plan politique en suspendant toute collaboration avec lui dans les différentes institutions.
12 janv. 2015
Source : MAP