"Nous avons à la date d'aujourd'hui 1.805 personnes qui sont rapatriées d'Algérie et ça continue de venir", a déclaré à l'AFP Fatou N'Diaye, une des responsables de l'OIM à Niamey.

"Nous accueillons et hébergeons les arrivants dans notre centre d'Agadez et nous en assistons en soins et en nourriture car ce sont essentiellement des personnes vulnérables", a-t-elle précisé.

Ce rapatriement, qui a débuté le 10 décembre et vise à "protéger les femmes et les enfants", est organisé en collaboration entre l'OIM, des agences de l'ONU et le Croissant Rouge algérien, souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha, ONU).

Au total, quelque 3.000 migrants "sans emploi et qui vivent malheureusement de la mendicité" devraient être rapatriés d’Algérie, avait expliqué fin novembre le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.
A leur arrivée au Niger, les migrants sont temporairement hébergés au centre de transit de l'OIM d'Agadez, la grande ville du nord nigérien et reçoivent une assistance alimentaire et médicales, d'après l'ONU.

Ils sont ensuite acheminés dans leurs villages situés essentiellement dans la région de Zinder (centre-sud), selon les autorités d'Agadez.

Selon Niamey, huit de ces migrants ont été tués mi-décembre dans un accident de la route près de Ghardaïa au sud d'Alger.

Puissance économique de l'Afrique du nord, l'Algérie est devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens, supplantant la Libye en proie au chaos. Cet afflux a donné lieu à une hausse des comportements racistes, y compris des articles de presse, dénoncés par des ONG.

Le Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde, à la natalité la plus forte de la planète (7,6 enfants par femme), est confronté à des crises alimentaires récurrentes. L'émigration y est massive.

Quatre vingt-douze migrants - essentiellement des femmes et des enfants - sont morts de soif en octobre 2013 alors qu'ils traversaient le désert pour rejoindre l'Algérie. Seules 21 personnes avaient survécu.

15 janv. 2015

Source : AFP