"Spare Parts", avec Jamie Lee Curtis et Marisa Tomei, porte à l'écran l'histoire vraie de quatre élèves mexicains sans-papiers qui, dans leur poursuite du rêve américain, remportent en 2004 un concours de robotique.
Le précurseur de ce projet fut Oscar Vázquez, qui voulait entrer dans l'armée américaine et pensait ne pas y parvenir en raison de son statut de clandestin. Il a convaincu d'autres élèves de son lycée, Cristian Arcega, Lorenzo Santillán et Luis Aranda, de faire équipe pour fabriquer un robot sous-marin qui serait leur ticket vers un avenir meilleur.
Les jeunes gens, guidés par leurs professeurs Fredi Lajvardi et Allan Cameron, ont remporté un concours parrainé par la NASA: avec un budget de 800 dollars et en recyclant des pièces détachées automobiles, ils ont fait mieux que les inventions présentées au concours par les équipes d'universités américaines d'élite, notamment celles de Stanford et du MIT.
Parallèlement à cette compétition, "Spare Parts", qui sort vendredi aux Etats-Unis (date de sortie encore non annoncée en Europe), met en scène les difficultés de ces adolescents, leur désir de devenir américains, et leur peur d'être expulsés à tout moment.
L'actrice Jamie Lee Curtis ("True Lies", "Un poisson nommé Wanda"), lauréate de deux Golden Globes, estime que "Spare Parts" (pièces détachées en français) "n'est pas seulement une histoire sur les Latinos-américains".
"C'est celle d'un rêve réalisé dans un monde qui s'efforce de tuer les rêves. Je suis sûre que la communauté afro-américaine dirait la même chose", a-t-elle estimé lors d'une table ronde avec des journalistes à Los Angeles.
La comédienne californienne, qui ces dernières années est surtout apparue dans des séries ou films pour la télévision comme "NCIS: enquête spéciale", incarne la directrice du lycée des quatre adolescents, qui les a appuyés et protégés dans leur effort.
Marisa Tomei, lauréate d'un Oscar en 1993 pour "Mon cousin Vinny", tient le petit rôle d'une enseignante, Gwen, qui prend à coeur son rôle de guide et soutien des jeunes personnes.
Ce film, réalisé par Sean McNamara, évoque le débat brûlant sur l'immigration aux Etats-Unis. Mercredi, la Chambre des représentants a défié le président Barack Obama en adoptant des mesures visant à empêcher la régularisation de millions de sans-papiers annoncée par l'exécutif en novembre, mais le texte ne devrait pas survivre en l'état.
Dans la vraie vie, l'un des quatre garçons ayant inspiré "Spare Parts" a été expulsé du pays après avoir gagné le concours de robotique.
Grâce à un retournement de situation digne des meilleurs films hollywoodiens, un sénateur américain, après avoir découvert son histoire, s'est battu avec succès pour obtenir son retour aux Etats-Unis.
16 janv. 2015,SARA PUIG
Source : AFP