Le Danemark a été critiqué par le Conseil de l'Europe pour les restrictions imposées aux minorités ainsi que le traitement qui en est fait dans le discours politique et les média qui continuent à alimenter les préjugés.
Dans un nouveau rapport, cité par le quotidien ''Berlingske'' dans sa livraison de mardi, le Conseil constate qu'en dépit des efforts consentis pour dépasser les préjugés, les musulmans continuent notamment d'être dépeints sous un jour négatif par des média.
Le document critique également les tentatives de certains partis politiques de modifier la section du code pénal danois portant sur l'interdiction du racisme et du discours de haine au risque d'ouvrir la voie à la décriminalisation de ce type de propos et entrainer un débat malsain et une polarisation de la société.
L'interdiction de l'abattage halal et casher a été également critiquée comme étant en contradiction avec la convention européenne des droits de l'Homme et la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales ratifiées par le pays scandinave.
Cette interdiction envoie, selon la même source, un signal négatif aux juifs et aux musulmans, en donnant l'impression d'un manque de respect vis-à-vis de leur droit de pratiquer des rituels prescrits par le judaïsme et l'islam.
Réagissant au rapport, le gouvernement danois, cité par le même quotidien, a rappelé que les Musulmans, les Roms, ou les habitants des régions autonomes du Groenland et des îles-Féroé, ne représentent pas des minorités nationales ayant des droits spéciaux, mais bénéficient des mêmes droits et responsabilités que le reste de la population.
Au Danemark, pays de 5,6 millions d'habitants, la notion de minorité nationale ne s'applique qu'à la minorité allemande vivant dans la région du Jutland méridional aux frontières avec l'Allemagne.
20 janv. 2015
Source : AFP