- "La gouvernance institutionnelle et son rôle dans la moralisation de la vie politique et la protection des droits de l'Homme" est le thème d'un colloque qui a été organisé, samedi à Al Hoceima, par le réseau Al Amal pour le secours et le développement durable.
S'exprimant à cette occasion, le président de l'association, Mohamed El Moutaouakil, a souligné que la société civile constitue aujourd'hui un acteur influent et agissant en matière de veille et de suivi et représente une force de proposition incontournable dans les débats que connait le Maroc, signalant qu'elle devrait s'acquitter pleinement de son rôle dans la préservation des acquis démocratiques, de gouvernance, et des droits de l'Homme.
Cette rencontre vise à mobiliser les différents acteurs nationaux, aussi bien administratifs, politiques ou de la société civile, et de les inciter à adopter les mécanismes de la gouvernance chacun selon sa position, a-t-il dit, notant que le Maroc a franchi de grands pas en matière de d'intégration des principes de gouvernance et des droits de l'Homme dans les institutions et les établissements publics.
Pour sa part, le procureur du Roi près du tribunal de première instance d'Al Hoceima, Zaalami Ahmad, a souligné que la constitution de 2011 est un cadre référentiel pour la consécration des mécanismes de la bonne gouvernance, notant que le pouvoir judiciaire est l'un des fondements majeurs de protection des droits de l'Homme et le garant des libertés individuelles et collectives.
Par ailleurs, ajoute M. Zaalami, la constitution a réalisé des avancées majeures notamment en ce qui a trait à la consécration de l'indépendance du pouvoir judiciaire et l'adoption du principe de la suprématie des conventions internationales par rapport aux lois nationales, signalant que tout le monde est concerné par la réalisation des chantiers réformateurs initiés dans le royaume.
Le professeur des sciences politiques à l'Université Mohammed V-Souissi, Nadir Moumni, a de son côté, mis l'accent sur le rôle de la gouvernance institutionnelle dans la protection des droits de l'Homme, signalant qu'il est primordial de garantir la coordination entre les quatre institutions de protection des droits de l'Homme au Maroc à savoir le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), l'institution du Médiateur, l'Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discriminations (APALD) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Au programme de cette rencontre une série d'interventions portant sur "la gouvernance institutionnelle et les perspectives de développement du système national des droits de l'Homme", "la moralisation de la vie publique, entre les dispositions de la gouvernance et les contraintes du terrain", "la transition politique et institutionnelle, de l'Etat de droit à la société de droits", ainsi que "la contribution de la société civile dans la mise en œuvre de la gouvernance territoriale".
Cette rencontre a été organisée en partenariat avec le ministère de la Justice et des libertés, la Délégation interministérielle des droits de l'Homme et la Fondation Nationale pour la Démocratie (NED).
24 janv. 2015
Source : MAP