Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est félicité des réformes engagées par la Grèce concernant les demandeurs d'asile en cette période de difficultés économiques et lui a recommandé de ne pas refouler des demandeurs d'asile.
"L'année dernière, la Grèce était l'un des pays de la Méditerranée à être le théâtre d'une augmentation spectaculaire des arrivées de réfugiés et de migrants par la mer", a expliqué vendredi un porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'une conférence de presse à Genève, au cours de laquelle il a présenté le nouveau rapport de l'agence évaluant la situation des demandeurs d'asile en Grèce durant le dernier trimestre 2014.
En tout, près de 43.500 personnes sont arrivées après une traversée maritime, soit une augmentation de 280% par rapport à l'année 2013. Environ 60% des arrivants étaient des Syriens, mais d'autres ressortissants sont également arrivés en nombre : des Afghans, des Somaliens et des Erythréens. Beaucoup d'entre eux continuent leur voyage vers d'autres Etats de l'UE.
Selon le HCR, parmi les principaux problèmes du système d'asile en Grèce, il existe notamment des difficultés à accéder à la procédure d'asile, un risque de détention arbitraire, des conditions d'accueil insuffisantes, un manque d'identification et de soutien pour les personnes ayant des besoins spécifiques, des refoulements à la frontière, des inquiétudes sur les perspectives d'intégration et de soutien pour les réfugiés, et enfin la xénophobie et la violence raciste.
"Le HCR est également préoccupé par des informations faisant état de pratiques à la frontière qui pourraient menacer la vie des réfugiés et des migrants", a déclaré le porte-parole.
"L'intensification des mesures de contrôle mises en place depuis 2010 a donné lieu à une diminution du nombre des personnes qui essaient d'entrer par la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. Les entrées par la mer ont augmenté".
Selon le HCR, les perspectives d'intégration et les mesures de soutien envers les réfugiés sont pratiquement inexistantes. Beaucoup sont marginalisés ou exclus en l'absence de mesures concrètes pour l'intégration.
31 janv. 2015