Les délinquants issus de l'immigration risquent des peines d'emprisonnement plus élevées que leurs compatriotes d'origine néerlandaise, selon une enquête réalisée par l'Université de Leiden pour le compte du Conseil de la justice néerlandaise (Raad voor de Rechtspraak).
Les résultats de l'étude publiée, jeudi, font ressortir également que les peines d'emprisonnement prononcées à l'encontre des personnes issues des minorités d'origine étrangère sont généralement plus longues que celles reçues par les Néerlandais de souche.
Les chercheurs ont examiné plus de 100.000 affaires pénales entre 2005 et 2007 et interrogé en outre 1.500 détenus au cours de la période 2010-2011.
Les criminels autochtones ont moins de chance (7 pc) d'être inculpés pour vol aggravé que les Néerlandais d'origine turque ou antillaise (11 pc), souligne la même source, ajoutant que cette situation s'explique notamment par le fait que les juges préfèrent éviter la prison aux personnes qui ont un emploi.
D'après l'enquête, les délinquants issus des minorités sont plus souvent au chômage.
L'Institut néerlandais pour les recherches sociales (SCP) avait publié une enquête faisant ressortir que les jeunes hollandais issus de l'immigration, même avec des compétences professionnelles similaires à leurs concitoyens, ont moins de chances de trouver un emploi via une agence de recrutement.
Un Néerlandais de souche réussit dans 44 pc des cas à décrocher un emploi sur entretien, contre 23 pc pour un autre appartenant à l'une des minorités, a révélé l'étude.
31 janv. 2015
Source : MAP