L'Algérie "pense avoir résolu" l'affaire de l'expulsion, en 1975, de 45 mille familles marocaines, mais cet épisode demeure "une plaie toujours ouverte compliquant les rapports entre les deux pays voisins", a estimé l'Agence italienne d'information "ANSA".
Selon l'auteur de l'article, Diego Minuti, les rapports entre l'Algérie et le Maroc sont "toujours tendus", malgré "des périodes d'apaisement apparent".
Le journaliste rappelle que 45 mille familles marocaines, qui résidaient depuis longtemps en Algérie, ont été victimes le 9 décembre 1975 d'un décret 'inattendu'' d'expulsion, signé par le Président algérien de l'époque, Houari Boumédiene.
'Ce décret stipule que les Marocains résidant en Algérie, même depuis des générations, doivent quitter dans les plus brefs délais le territoire national'', a-t-il ajouté, faisant observer que cette décision d'Alger 'intervenait au moment même où on célébrait la fête du sacrifice, l'une des fêtes religieuses musulmanes les plus importantes, célébrée, en principe, sous le signe de la solidarité et de la fraternité''.
Ansa a, en outre, relevé que 'ce qui avait accentué le drame dans cette histoire c'est que de nombreux jeunes marocains étaient nés en Algérie et au-delà de leur origine, ils considéraient ce pays comme leur patrie''.
Après avoir fait remarquer que les familles expulsées étaient contraintes d'abandonner leurs biens y compris maisons, argents et bijoux, l'Agence italienne d'information a indiqué que les Marocains qui avaient choisi de rester en Algérie ont été contraints à 'de terribles compromis'', notamment les jeunes filles 'obligées à des mariages de convenance avec des hommes plus âgés''.
Les initiatives des familles marocaines, réunies au sein de l'Association pour la défense des Marocains expulsés d'Algérie''(ADMEA), pour obtenir justice ont été, jusqu'à présent, vaines se heurtant à 'la ligne dure'' pour laquelle ont opté les autorités d'Alger qui rejettent toutes les démarches des institutions internationales pour rétablir ses familles dans leur droit, notamment en 2009 quand le Comité international des Droits de l'Homme avait 'demandé à Alger de reconsidérer ses décisions à ce sujet'', a ajouté Ansa.
3 fév 2015
Source : MAP