mercredi 3 juillet 2024 08:38

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Développement rural: une consultation électronique autour des transferts d'argent

Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), institution paritaire ACP-UE, organise une consultation électronique sur "les transferts des migrants et leur contribution au développement rural" jusqu'au 20 janvier 2010. Les internautes sont invités à faire part de leurs contributions et commentaires (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) pour mieux comprendre en quoi les envois d'argent des migrants représentent "une source relativement importante et stable de financement pour les pays ACP" et analyser leur impact au niveau micro et macro-économique. La consultation vise également à discuter des conséquences sur les ménages destinataires, sur la création de richesses dans les zones rurales au travers d'exemples de bonnes pratiques, ou encore définir les conséquences de la crise financière sur cette source de revenu.

Les transferts d'argent des migrants contribuent largement à atténuer les effets de la crise économique et financière dans de nombreux pays, souligne le CTA. Ainsi, "les gouvernements du Bangladesh et des Philippines ont reconnu que sans la contribution des transferts des migrants, leurs pays auraient beaucoup plus souffert lors de la crise" et "le gouvernement ougandais a planifié d'annuler les coûts de visa pour la diaspora ougandaise qui rentre dans son pays d'origine". Dans ce pays, un projet de création d'un "département entièrement dédié à la diaspora" est en cours, en particulier pour canaliser les investissements.

Carences et obstacles

Au total, les envois d'argent des migrants représentent "le deuxième plus important flux de capitaux après l'investissement direct étranger et avant l'aide publique au développement", soit respectivement 42% des flux d'IDE et 260% de l'APD en 2001. De plus, les transferts ont "plus que doublé en valeur dans la dernière décennie et ont également augmenté plus rapidement que la migration, une tendance qui devrait se poursuivre". Mais les flux vers les pays pauvres "proviennent très largement des pays en développement à revenu intermédiaire" comme la Chine, la Malaisie et la Russie.

Reste qu'aujourd'hui les transferts de fonds "sont sensiblement entravés par les carences et les obstacles liées à l'accès aux systèmes et services financiers, tant dans les pays d'envoi que de réception". Cette situation encourage les envois par des canaux informels, alors que des dispositifs officiels adaptés permettraient de "faciliter une augmentation de flux et de les utiliser pour des objectifs de développement".

Le CTA, financé par l'Union européenne, se donne pour mission de développer et de fournir des services qui améliorent l'accès des pays ACP à l'information pour le développement agricole et rural, et de renforcer les capacités de ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l'information dans ce domaine.

Source : Co-developpement

 

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